Question écrite n° 57053 :
rémunérations

11e Législature

Question de : M. Armand Jung
Bas-Rhin (1re circonscription) - Socialiste

M. Armand Jung appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur l'évolution du pouvoir d'achat des Français. Avec la reprise économique les consommateurs redécouvrent le plaisir de dépenser. Une récente étude montre que 18 % des Français estimaient que « consommer c'est un plaisir ». Ils n'étaient que 13 % à partager cet avis en 1998 et moins de 9 % en 1995. C'est bien sûr l'embellie économique et surtout la baisse massive du chômage qui expliquent ce vent d'euphorie. D'ailleurs, les dépenses de consommation des ménages fluctuent au gré des nouvelles sur le front de l'emploi. Ainsi les dépenses de consommation « loisir » et « communication » s'envolent. Avec 780 milliards de francs en 1999 pour les seuls postes « loisirs-culture » et « cafés-hôtels-restaurants », les loisirs s'arrogent désormais la deuxième position dans le budget des ménages, derrière le logement. Dans l'automobile, ce sont les ventes de camping-cars et de caravanes qui tiennent le haut du pavé (+ 15 % en 1999). Grâce à la réduction du temps de travail, la culture, l'industrie du sport et du jouet profitent également du retour de l'hédonisme de la consommation, avec des dépenses en hausse de 5 % en 1999. Mais c'est l'univers des hautes technologies qui affiche une progression spectaculaire de ventes. Celles des appareils électroniques et informatiques ont ainsi explosé de 55 % et on compte également 600 000 nouveaux abonnés aux programmes audioviduels diffusés par le satellite ou le câble en 1999. Néanmoins, cette course au plaisir ne concerne pas, bien sûr, tous les consommateurs. Pour 42 % des ménages les plus modestes, disposant d'un revenu mensuel inférieur à 8 000 francs, la consommation est avant tout utilitaire. Pour les célibataires, divorcé(e)s et veufs(ves) à faibles revenus, la consommation se limite trop souvent au strict nécessaire et même parfois en deçà, compte tenu de l'importance des dépenses incompressibles relatives au logement et à l'alimentation dans leur budget. En conséquence, il lui demande quels sont les correctifs, notamment fiscaux, mis en place ou à venir pour permettre à tous les Français de bénéficier des fruits de la croissance et d'accéder à certains achats de consommation qui sont actuellement hors de leur portée.

Données clés

Auteur : M. Armand Jung

Type de question : Question écrite

Rubrique : Travail

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : économie

Dates :
Question publiée le 29 janvier 2001
Réponse publiée le 30 avril 2001

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