algériens
Question de :
Mme Marie-Thérèse Boisseau
Ille-et-Vilaine (6e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance
Mme Marie-Thérèse Boisseau attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la situation délicate dans laquelle se trouvent les ressortissants algériens au regard de la loi n° 98-349 du 11 mai 1998 relative à l'entrée et au séjour des étrangers en France et au droit d'asile. En effet, ceux-ci sont exclus des dispositions de cette loi puisque la délivrance des titres de séjour aux Algériens est régie par l'accord franco-algérien du 27 décembre 1968 et ses avenants du 22 décembre 1985 et du 28 septembre 1994 dont le contenu est nettement moins favorable que le droit commun applicable aux autres étrangers en France. Du fait de cet accord, il est nécessaire pour ces derniers de demander un visa long séjour dans leur pays d'origine afin de pouvoir obtenir un titre de séjour, contrairement aux ressortissants des autres pays hors CEE. Ils doivent par ailleurs justifier de quinze années de présence sur le territoire national pour en bénéficier alors que, dix années seulement sont réclamées pour d'autres ressortissants. Cette démarche est difficile à réaliser par l'immense majorité des Algériens qui ne veulent pas retourner dans leur pays pour récupérer un visa long séjour. En attendant la modification de l'accord franco-algérien, un titre de séjour avec un droit au travail permettrait à ces derniers de subvenir aux besoins de leur famille, de conclure un bail, d'ouvrir un compte bancaire. Aussi, elle lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles mesures il entend prendre afin de pallier cette différence de traitement entre les ressortissants étrangers hébergés dans notre pays et si une renégociation de l'accord franco-algérien ne pourrait pas être envisagée dans un sens plus favorable pour les Algériens.
Auteur : Mme Marie-Thérèse Boisseau
Type de question : Question écrite
Rubrique : Étrangers
Ministère interrogé : intérieur
Ministère répondant : intérieur
Dates :
Question publiée le 19 février 2001
Réponse publiée le 23 avril 2001