aides à domicile
Question de :
M. Claude Gaillard
Meurthe-et-Moselle (3e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance
M. Claude Gaillard appelle l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur la très grande inquiétude des associations d'aide aux personnes âgées, telles que l'ADAPA de Meurthe-et-Moselle qui, avec ses 650 salariés, aide chaque année 4500 personnes âgées, malades ou handicapées, à vivre à leur domicile en étant soignées et aidées dans les actes de la vie quotidienne. Les représentants des associations regrettent dans des termes très durs la stagnation des mesures relatives à leur secteur, ce qui n'est pas sans effet, tant à l'égard des personnes aidées que des professionnels : insuffisance, d'une part, des dispositifs d'aide en raison des conditions d'accès drastiques et d'une limitation des enveloppes budgétaires indépendantes de l'évolution des besoins ; précarité, d'autre part, des emplois avec temps partiels généralisés et salaire net de 32,40 F par heure pour plus de la moitié des salariés. Cet état de fait a été parfaitement décrit dans deux rapports : Hespel-Thierry en 1998 et Guinchard-Kunstler en 1999, qui ont accompagné leur constat de propositions de mesures. Les associations attendent des mesures immédiates pour remédier à l'état d'urgence actuel. Alors que l'allocation personnalisée pour l'autonomie est annoncée, elles attendent des réponses aux questions suivantes : qu'en est-il de l'augmentation du nombre de SSIAD annoncée en mars 2000 ? Jusqu'à quand la réforme des SSIAD est-elle reportée ? Pourquoi les textes sur la mise en place des CLIC ne sont-ils pas publiés ? Qu'en est-il exactement de la réforme des financements de la prestation d'aide ménagère à domicile de la CNAV ? Quelles mesures sont prévues pour permettre aux associations de faire face aux difficultés de recrutement actuelles en raison de la faible attractivité de leur secteur (problèmes liés à la formation des techniciennes de l'intervention sociale et familiale, salaires au SMIC pendant onze ans, pas d'indemnités kilométriques, etc) ? Pour quelle raison l'intention d'agréer l'accord de branche sur la réduction du temps de travail a-t-il été annoncé après un long délai ? Il la remercie de bien vouloir apporter les éléments de réponse à ces nombreuses questions qui témoignent à la fois d'une angoisse sérieuse face à l'avenir de ces activités que d'une attente de considération.
Auteur : M. Claude Gaillard
Type de question : Question écrite
Rubrique : Professions sociales
Ministère interrogé : emploi et solidarité
Ministère répondant : emploi et solidarité
Dates :
Question publiée le 5 mars 2001
Réponse publiée le 4 juin 2001