Question de : M. Henry Chabert
Rhône (2^e circonscription) - Rassemblement pour la République

M. Henry Chabert attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la réforme des programmes de philosophie dans les classes de terminale. Le 24 mai 2000, l'assemblée générale de l'Association des professeurs de philosophie de l'enseignement public (APPEP) aurait voté une motion dans laquelle elle exprimait ses critiques à l'encontre du projet de réforme. L'un des principaux points de mécontentement concernait la dissociation faite dans le programme entre « notions » et « problématiques à encrage contemporain », et sur les « compléments des notions ». En effet, cette dualité avait été jugée contraire à la démarche philosophique, car ils considéraient qu'aucune prédétermination ne pouvait intervenir sans en trahir le sens et la finalité et nuire au but recherché par le système éducatif : « former l'homme et le citoyen éclairé sans lesquels une république ne saurait répondre aux exigences de son propre nom » (Assises de la philosophie, décembre 1999). Le 31 août 2000, la réforme a été publiée au Bulletin officiel de l'éducation nationale sans consultation préalable, ce qui a suscité l'indignation des professeurs de philosophie, et la consultation qui s'en est suivie n'a fait que confirmer la motion votée le 24 mai par l'APPEP. Aussi, il lui demande s'il entend prendre en considération les critiques des professeurs de philosophie, et donc réviser la réforme engagée.