énergie nucléaire
Question de :
M. Georges Sarre
Paris (6e circonscription) - Radical, Citoyen et Vert
M. Georges Sarre attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à l'industrie sur la récente décision du président des Etats-Unis d'Amérique de relancer le nucléaire au sein d'un vaste programme de politique énergétique. Dans le même esprit, il envisage d'engager son pays dans le retraitement des déchets nucléaires. Et, nous ne pouvons ignorer que, pour une fois, un responsable américain donne la France en exemple. Cette relance du nucléaire poursuit trois objectifs. D'abord, éviter que se reproduise la grave crise électrique que connaît aujourd'hui la Californie, alors qu'une situation similaire se profile pour la mégalopole de New York. Ensuite, assurer l'indépendance nationale, même si d'autres formes d'énergie sont aussi envisagées. Enfin, sans doute satisfaire la demande qui lui a été adressée par tant de pays, dont la France, quand il a déclaré que les Etats-Unis s'affranchiraient des engagements dits de Kyoto : le nucléaire est le seul moyen sérieux de les respecter sans obérer la croissance. Les problèmes, qui conduisent les Etats-Unis à relancer le nucléaire, se posent aussi à la France à quelques nuances près. Déclarant ne pas avoir besoin de nouvelles centrales avant 2018, EDF, de fait, ajourne son programme nucléaire. Ses investissements pour les moyens de production se limitent à des opérations d'image dans les énergies dites renouvelables. La mise en chantier de l'EPR est sans cesse retardée. Pouvant au moins pour une grande part résoudre la question des déchets, la recherche sur le réacteur à haute température stagne. Pourtant, la consommation électrique continue à croître. Or, entre le moment où est décidée la construction d'une tranche nucléaire et sa mise en service, s'écoulent de sept à huit ans, auxquels viennent s'ajouter quatre ou cinq si elle appartient à une nouvelle filière. En conséquence, n'est-il donc pas temps de prendre une décision favorable à la construction d'un prototype de l'EPR ? Dans le cas contraire ne risque-t-on pas de voir se démanteler les équipes compétentes ? Il lui demande enfin si l'on ne devrait pas envisager pour cette filière des coopérations avec des clients étrangers, notamment la Chine.
Auteur : M. Georges Sarre
Type de question : Question écrite
Rubrique : Énergie et carburants
Ministère interrogé : industrie
Ministère répondant : industrie
Dates :
Question publiée le 4 juin 2001
Réponse publiée le 23 juillet 2001