DOM : Antilles-Guyane
Question de :
M. Philippe Chaulet
Guadeloupe (4e circonscription) - Rassemblement pour la République
M. Philippe Chaulet souhaiterait interroger M. le ministre de l'éducation nationale sur le devenir de l'institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) des Antilles et de la Guyane. Etablissement public d'enseignement supérieur doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière, cet IUFM, créé par la loi d'orientation sur l'éducation nationale du 10 juillet 1989 et mis en place par le décret n° 90-567 du 28 septembre 1990, est implanté dans chacun des départements français d'Amérique, que sont en l'occurrence la Guadeloupe, la Guyane et la Martinique, chacun doté d'une académie de plein exercice depuis 1997. Cet établissement à finalité professionnelle a pour mission principale de former des enseignants du premier et du second degré afin qu'ils disposent de solides connaissances universitaires et de compétences professionnelles nécessaires à l'exercice de leur futur métier. Pour ce qui concerne nos départements, cette mission requiert la prise en compte de la diversité des élèves et de la spécificité des milieux créolophones. Ainsi, la formation en IUFM repose sur une alternance entre théorie et pratique, puisqu'elle vise à plonger les futurs enseignants en milieu scolaire, tout en leur délivrant des enseignements didactiques et disciplinaires de haut niveau assurés en collaboration avec l'université des Antilles-Guyane. A l'instar de cette université, l'IUFM Antilles-Guyane établit également des échanges avec les pays de la Caraïbe et contribue au développement de la recherche pédagogique. Après l'éclatement de l'académie des Antilles et de la Guyane, la question de l'opportunité de la création d'un IUFM par académie a été posée. Aujourd'hui encore, cette question gagne en actualité en raison même d'une demande de partition formulée par la Guyane. La mise en oeuvre d'une telle démarche entraînerait un émiettement des moyens tant humains que matériels de cet IUFM qui verrait irrémédiablement la qualité de la formation délivrée s'affaiblir. Tant en Guadeloupe qu'à la Martinique, les personnels, à l'occasion d'une mission d'évaluation de l'enseignement supérieur pour l'UAG et l'IUFM, ont fait savoir qu'ils souhaitaient soit le maintien de cet établissement en l'état, soit, en cas de création d'un IUFM pour la Guyane, le maintien d'une structure commune aux départements des Antilles. Dès lors, il lui demande, tout d'abord de lui faire savoir les intentions du Gouvernement sur ce dossier, et, d'autre part, de bien vouloir lui apporter toutes garanties qu'une réelle évaluation pesant avantages et inconvénients pour chacune des options ci-dessus précisées sera réalisée. Il requiert en tout état de cause qu'une réelle concertation avec les acteurs de la formation des professeurs des écoles précède toute décision de son département ministériel.
Auteur : M. Philippe Chaulet
Type de question : Question écrite
Rubrique : Outre-mer
Ministère interrogé : éducation nationale
Ministère répondant : éducation nationale
Dates :
Question publiée le 11 juin 2001
Réponse publiée le 10 septembre 2001