services d'urgence
Question de :
M. Pierre Brana
Gironde (5e circonscription) - Socialiste
M. Pierre Brana attire l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur la situation dans certains services d'urgence. Alerté par un collectif des personnels médicaux et paramédicaux, mais également par des malades, il s'inquiète des conditions de travail rencontrées dans de nombreuses unités où l'activité va croissante. Plusieurs services travaillent actuellement avec des effectifs paramédicaux qui ne peuvent accueillir correctement les patients sans compromettre leur sécurité. De plus, un manque chronique d'internes en spécialités (viscéraux, urologues, etc.) entraîne également une attente parfois longue et difficile pour des malades (bruit, promiscuité, inconfort). Un manque fréquent de lits pour coucher les patients aggrave encore la situation. Il faut régulièrement plusieurs heures au médecin ou au cadre hospitalier pour hospitaliser le malade. Les transferts dans d'autres établissements, parfois de l'autre côté du département, posent les mêmes problèmes. Compte tenu du vieillissement de la population, ce sont bien souvent des personnes âgées qui subissent les conditions évoquées. Il importe donc - en particulier depuis la fermeture de certaines unités de soins - de créer de nouveaux lits afin de répondre aux besoins. De par sa nature le service des urgences rencontre des difficultés particulières. Le patient y arrive en phase aiguë de sa maladie ou de ses blessures, et le travail dans cette unité est quelquefois pénible physiquement et psychologiquement. Confrontés à des patients ou à des familles excédés par des heures d'attente, les personnels sont souvent victimes de remontrances, de récriminations, voire d'injures ou de violences physiques. S'il est intolérable pour les malades de trop attendre, il l'est tout autant pour les personnels de se faire agresser. La solution consiste évidemment à renforcer ces services, mais également à reconnaître la spécificité de ces emplois et à attribuer une nouvelle bonification indiciaire (NBI) réclamée à hauteur de vingt points. Il le remercie de bien vouloir lui indiquer les suites qu'il entend donner à cette situation et à ces revendications.
Auteur : M. Pierre Brana
Type de question : Question écrite
Rubrique : Établissements de santé
Ministère interrogé : santé
Ministère répondant : santé, famille et personnes handicapées
Date :
Question publiée le 25 juin 2001