maladies cardio-vasculaires
Question de :
M. Armand Jung
Bas-Rhin (1re circonscription) - Socialiste
M. Armand Jung appelle l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur la nécessité d'apprendre aux citoyens les gestes qui sauvent. Le diagnostic de mort subite concerne environ 50 000 personnes par an en France. La définition la plus souvent admise de la mort subite est celle d'une mort naturelle non accidentelle survenant brutalement moins d'une heure après les premiers symptômes. Dans la majorité des cas, elle survient chez des personnes ayant un problème coronarien, connu ou non. C'est pourquoi, la chaîne de l'urgence doit être absolument renforcée par une intervention efficace du premier témoin. Il s'agit d'un problème crucial quand on sait que la majorité des accidents surviennent dans le cadre du cercle familial. Face à une détresse cardio-respiratoire, chaque minute compte. Si les services d'intervention d'urgence assurent dans un temps record une assistance vitale, il n'en est pas moins vrai que les premières minutes sont fondamentales pour sauver la vie d'une victime. Or, en France, le déficit de personnes formées à agir immédiatement et efficacement dans cette situation est flagrant : moins de 6 % des Français connaissent les gestes à faire. Ce taux est particulièrement faible comparé à d'autres pays où cette formation est obligatoire soit à l'école, soit pour obtenir son permis de conduire. Face à un tel constat, la Fédération française de cardiologie a lancé à deux reprises en cinq ans une campagne incitant à la formation aux « gestes qui sauvent », la dernière en 2000. L'objectif était de sensibiliser les Français et de faire appel à leur solidarité pour l'apprentissage d'un geste « citoyen ». Plus de 40 000 personnes ont répondu à cet appel et 12 000 d'entre elles ont déjà suivi une formation rapide (3 heures). Aujourd'hui, le contexte est propice pour parvenir à ce que 20 à 25 % de la population française soit formée à moyen terme. Cela passe par un soutien indispensable des pouvoirs publics qui doivent absolument faciliter l'accès à la formation. En conséquence, il lui demande s'il envisage d'opter pour la gratuité de cette formation puisqu'il s'agit d'une mesure de santé publique majeure et de multiplier les centres de formation encore trop peu nombreux dans notre pays.
Auteur : M. Armand Jung
Type de question : Question écrite
Rubrique : Santé
Ministère interrogé : santé
Ministère répondant : santé
Dates :
Question publiée le 10 septembre 2001
Réponse publiée le 25 mars 2002