Question écrite n° 66590 :
PME

11e Législature

Question de : M. Armand Jung
Bas-Rhin (1re circonscription) - Socialiste

M. Armand Jung appelle l'attention de M. le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce, à l'artisanat et à la consommation sur la situation des petites et moyennes entreprises françaises. Après une année 2000 exceptionnellement bonne pour les PME françaises, la croissance de l'activité a ralenti au cour du premier semestre 2001 dans la plupart des secteurs d'activité, la décélération étant la plus prononcée dans les branches industrielles les plus en amont du système productif et dans le commerce de gros. En revanche, l'expansion des affaires est toujours plus vive dans les services aux entreprises, le commerce de détail et la construction. Les créations d'emplois ont été moins nombreuses que précédemment, surtout dans les plus petites entreprises. Les effectifs augmentent encore dans tous les secteurs d'activité, mais à un rythme deux fois moindre qu'au cours de l'année 2000, à l'exception du BTP qui bénéficie de carnets de commandes encore importants. Néanmoins les difficultés de recrutement ont persisté par rapport aux semestres précédents. Les secteurs les plus affectés sont toujours les mêmes : la construction, l'hôtellerie-restauration, les activités industrielles les plus techniques, comme la production de biens d'équipement, ainsi que le transport routier. La situation financière des petites et moyennes entreprises demeure globalement bonne, mais les anticipations pour les mois à venir sont plus partagées, notamment en matière de trésorerie. Les dirigeants sont assez satisfaits des résultats financiers obtenus lors de leur dernier exercice, notamment dans les entreprises de 100 à 500 salariés, et plutôt confiants pour l'exercice en cours. Dans tous les secteurs, sauf celui des services, les PME prévoient d'accroître significativement leur effort d'équipement en 2001. La part autofinancée des investissements devrait se maintenir à un niveau voisin de celui des années précédentes - entre 40 % et 50 % en moyenne -, tandis que les concours financiers à moyen terme (de deux à sept ans) contribueraient à la moitié des besoins de financement. En revanche, avec des carnets de commandes en sensible réduction pour la première fois depuis deux ou trois ans et une moins bonne visibilité sur l'évolution de la demande au cours des prochains mois, les chefs d'entreprise sont assez prudents dans leurs pronostics pour l'année 2002. C'est le cas notamment dans le BTP et dans le tourisme, deux secteurs où les chefs d'entreprise semblent moins optimistes que les années précédentes. Les grosses difficultés de recrutement rencontrées dans ces activités et les perspectives du prochain passage légal aux 35 heures pour les entreprises de moins de vingt salariés, très nombreuses dans l'artisanat du bâtiment et dans l'hôtellerie-restauration traditionnelle, pourraient expliquer ce soudain retournement de moral. En conséquence, il lui demande son appréciation sur cette importante question de l'activité des PME françaises, et notamment sur les difficultés de recrutement que rencontrent certaines d'entre elles.

Données clés

Auteur : M. Armand Jung

Type de question : Question écrite

Rubrique : Entreprises

Ministère interrogé : PME, commerce, artisanat et consommation

Ministère répondant : PME, commerce, artisanat et consommation

Dates :
Question publiée le 1er octobre 2001
Réponse publiée le 5 novembre 2001

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