Question écrite n° 67586 :
restructuration

11e Législature

Question de : M. Jean Marsaudon
Essonne (7e circonscription) - Rassemblement pour la République

M. Jean Marsaudon appelle l'attention de M. le ministre de la défense sur l'augmentation de la délinquance en zone de gendarmerie au cours du premier semestre 2001. Les malfaiteurs n'hésitent pas à venir dans les petites villes et les bourgades commettre des exactions qui créent un climat d'insécurité d'autant plus insupportable que les régions soumises à cette situation nouvelle étaient précédemment considérées comme tranquilles. C'est d'ailleurs cette réputation qui avait conduit la gendarmerie à diminuer l'effectif de certaines brigades au profit des zones suburbaines où un accroissement de surveillance était apparu nécessaire. Les exemples abondent d'unités exsangues, où les personnels, occupés par les services imposés de circulation routière, n'ont plus la possibilité de rassurer les habitants de leurs circonscriptions par une action efficace, à la fois préventive et répressive. Il devient indispensable que la loi de programmation militaire prévoie, à court et moyen terme, les augmentations indispensables de sous-officiers d'active qui, à l'instar des dispositions prises par le ministère de l'intérieur en faveur de la Police nationale, permettraient de contribuer à assurer la sécurité des Français. Il semble qu'il faille recruter 10 000 gendarmes d'active supplémentaire, échelonnés sur cinq ans. Sans cette disposition, les gendarmes, découragés pourraient perdre cette motivation de qualité qui a toujours fait, depuis des siècles, la force de la gendarmerie. Les gendarmes, en effet, prouvent quotidiennement leur attachement au service public. Mais, comme d'autres collègues de la fonction publique, ils ont besoin d'être compris et soutenus. La durée exorbitante de leur temps de travail hebdomadaire dans un régime généralisé de 35 heures, la montée en puissance de leurs charges et de leurs missions, doivent être prises en considération si l'on veut que leurs zones de compétence continuent à bénéficier de la tranquillité qui avait coutume d'y régner lorsqu'ils avaient les moyens et l'enthousiasme d'agir. Il aimerait savoir ce qui est envisagé, pour répondre rapidement et concrètement à cette attente.

Données clés

Auteur : M. Jean Marsaudon

Type de question : Question écrite

Rubrique : Gendarmerie

Ministère interrogé : défense

Ministère répondant : défense

Dates :
Question publiée le 15 octobre 2001
Réponse publiée le 18 février 2002

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