Question écrite n° 67994 :
communautés d'agglomération

11e Législature

Question de : M. Jean-Louis Fousseret
Doubs (1re circonscription) - Socialiste

M. Jean-Louis Fousseret attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur le dispositif légal de retrait d'une commune durant la période d'unification des taux de taxe professionnelle. La loi du 12 juillet 1999 a incité la création des communautés d'agglomération et a notamment entériné la fin des districts au 1er janvier 2002 au plus tard. Dans ce cadre, le district du Grand Besançon a étudié dès la fin 1999 sa transformation en communauté de communes ou en communauté d'agglomération, par une très large concertation avec les collectivités concernées. Le district du Grand Besançon était déjà constitué de 41 communes, et présentait une discontinuité territoriale et une enclave. Aussi, sa transformation en communauté d'agglomération nécessitait l'extension de son périmètre à au moins 9 nouvelles communes. Les délais fixés pour une transformation au 1er janvier 2001, souhaitée par les élus, ont conduit à une concertation rapide qui peut se résumer ainsi : du 26 mai au 27 août 2000 : phase d'extension des compétences, entérinée par un arrêté préfectoral en date du 31 août 2000, le 1er septembre, le conseil de district a voté sa transformation en communauté d'agglomération avec extension de son périmètre ; la commission départementale de coopération intercommunale s'est prononcée le 20 septembre sur un projet de périmètre qui a été notifié dès le 22 septembre aux 57 communes. Un arrêté préfectoral en date du 23 décembre 2000 a acté la transformation du district du Grand Besançon en communauté d'agglomération du Grand Besançon. Sur les 16 nouvelles communes qui sont venues rejoindre la communauté d'agglomération du Grand Besançon, seules 5 étaient défavorables. A l'issue des élections de mars 2001, les communes réservées ont d'ailleurs fait part de leur adhésion au projet de la communauté d'agglomération du Grand Besançon, ainsi que du retrait des deux recours formés devant le tribunal administratif. Cependant, une commune, Routelle, avait fait savoir dès décembre 2000, sa volonté de quitter le District du Grand Besançon pour rejoindre la communauté de communes de Saint-Vit. Mais il est impossible à cette date de prendre en compte cette demande, puisque la procédure d'extension du périmètre de l'article L.5211-41-1° du code général des collectivités territoriales était déjà en cours et que cette phase s'est achevée par l'arrêté préfectoral de transformation du 23 décembre 2000 avec effet au 1er janvier 2001. Cette commune a renouvelé sa volonté de quitter la communauté d'agglomération du Grand Besançon le 12 mai 2001 et confirme son intention d'adhérer à la communauté des communes de Saint-Vit qui regroupe les principaux centres administratifs, commerciaux, culturels ou sportifs dont dépend Routelle. Le périmètre actuel de la communauté d'agglomération du Grand Besançon semble devoir évoluer dans l'année à venir ; en effet, autour de la communauté d'agglomération du Grand Besançon, sont en cours de constitution plusieurs communautés de communes. Ces communautés de communes sont la communauté de communes de Saint-Vit, la communauté de communes de la Vallée de l'Ognon, la communauté de communes de Roulans. Leurs contours vont inévitablement poser des questions pour certaines communes qui souhaiteraient éventuellement rejoindre l'un ou l'autre des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) dont elles seraient limitrophes. Ces communes sont par exemple Champoux, Châtillon-Guyotte, Merey-sous-Montrond. En conséquence, pour respecter la volonté gouvernementale qu'en 2007, toute commune fasse partie d'un EPCI à fiscalité propre, il conviendra de recomposer le paysage institutionnel du « Pays Bisontin ». Par ailleurs, le pays en cours de réflexion, conformément à la circulaire interministérielle du 6 juin 2001 devra respecter les contours des EPCI à fiscalité propre et veiller à être cohérent avec le schéma de cohérence territoriale (SCOT). Certaines limites de la communauté d'agglomération du Grand Besançon mériteront en conséquence d'être revues : au Nord se posent des questions pour la communauté de communes de la Vallée de l'Ognon, à l'Ouest, la constitution de la communauté de communes de Saint-Vit pourrait valablement comprendre les communes de Routelle et Osselle (proximité géographique, plans d'eaux...), au Sud, les limites entre la communauté de communes d'Ornans et la communauté d'agglomération du Grand Besançon devront éviter que des communes restent « oubliées ». La loi du 12 juillet 1999 a introduit l'article 5211-19 du code général des collectivités territoriales qui prévoit les conditions de droit commun pour le retrait des communes des EPCI. Or cet article stipule expressément que « pour les EPCI soumis au régime fiscal prévu à l'article 1609 nonies du code général des impôts (c'est-à-dire la taxe professionnelle unique), le retrait d'une commune n'est possible qu'à l'issue de la période d'unification des taux de taxe professionnelle ». En conséquence, il lui demande de permettre une dérogation pour que les communes de Routelle et Osselle puissent se retirer de la communauté d'agglomération du Grand Besançon. - Question transmise à M. le ministre de l'intérieur.

Données clés

Auteur : M. Jean-Louis Fousseret

Type de question : Question écrite

Rubrique : Coopération intercommunale

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : intérieur

Dates :
Question publiée le 29 octobre 2001
Réponse publiée le 18 février 2002

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