Question de : M. Jean-Pierre Abelin
Vienne (4^e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance

M. Jean-Pierre Abelin renouvelle les termes de sa question n° 63920 du 16 juillet 2001 auprès de M. le ministre de la défense sur la crise que traversent les industries de défense depuis plusieurs années. En effet, la réponse qu'il lui a apportée en date du 8 octobre 2001 paraît bien décalée par rapport aux événements qui se sont produits aux Etats-Unis le 11 septembre dernier, notamment lorsqu'il affirme que l'environnement stratégique de la France a subi une transformation et qu'il n'existe plus aucune menace majeure. Cette réponse, un mois après les actes terroristes, est surprenante et mériterait un nouveau développement en fonction de la nouvelle donne internationale et de la menace terroriste. La France est partie prenante de la coalition menée par les Etats-Unis qui est entrée dans une phase active de bombardements des bases arrière des talibans et du réseau d'Al Qaïda, mais apparemment sans véritable moyen militaire sur place à l'exception de deux navires de guerre. Cette situation préoccupe bon nombre de Français qui partagent la position politique de la France, souhaitant conserver une totale liberté de manoeuvre afin de ne pas être enfermée dans une riposte disproportionnée, mais qui constatent que les moyens militaires phares de notre pays sont indisponibles, tel le porte-avions Charles-de-Gaulle immobilisé pour des réparations jusqu'au milieu du mois de novembre. De plus, il apparaît que ce navire n'est pas armé pour ce genre d'intervention. C'est pourquoi il souhaiterait une réponse, à sa question écrite n° 63920, plus adaptée aux événements que le monde connaît aujourd'hui et surtout qu'il rassure les Français sur les moyens dont dispose la France pour faire face à ce nouveau type de conflit. Par ailleurs, il lui demande, dans le cadre de la loi de finances pour 2002, si le Gouvernement à l'intention de mobiliser de nouveaux crédits pour la défense qui seraient nécessaires à la lutte internationale contre les terroristes non seulement pour rattraper le retard français, mais encore pour approfondir la recherche militaire sur ces questions.