politique fiscale
Question de :
Mme Monique Denise
Nord (14e circonscription) - Socialiste
Mme Monique Denise attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les nouvelles dispositions concernant les prestations compensatoires versées sous forme de rentes viagères conventionnelles, homologuées avant la loi n° 2000-596 du 30 juin 2000. En effet, la loi n° 2000-596 du 30 juin 2000 relative à la prestation compensatoire en matière de divorce réaffirme la préeminence du versement de la prestation compensatoire en capital. Cependant, elle n'interdit pas le versement sous forme de rente viagère qu'elle soit fixée par le juge (art. 276 du nouveau code civil), ou qu'elle soit à durée limitée selon une convention établie par les époux, soumise à l'homologation du juge (art. 278 du nouveau code civil). La loi instituant un avantage fiscal en matière d'impôt sur le revenu en faveur des débiteurs de prestations en capital, l'administration fiscale est venue commenter ces dispositions dans une instruction du 19 janvier 2001, 5 B-3-01. Elle a fait également un point sur prestations servies sous forme de rente. L'administration n'accepte désormais la déductibilité des rentes viagères que si ces dernières sont fixées par le juge (art. 276 du code civil) et exclue dont les rentes viagères homologuées par le juge (art. 278 du code civil), alors que ces rentes viagères ont toujours été assimilées dans leur traitement fiscal et reconnues déductibles (doc. adm. de base 5 B 2421). L'article 156-II du code général des impôts qui énumère les charges déductibles du revenu vise les arrérages des rentes prévues à l'article 276 du nouveau code civil et non celles prévues à l'article 278. Ce changement de doctrine paraît surprenant pour les rentes viagères conventionnelles homologuées avant la loi du 30 juin 2000. Elle lui demande donc quelles sont les raisons qui ont amené l'administration fiscale à distinguer les deux types de rentes.
Auteur : Mme Monique Denise
Type de question : Question écrite
Rubrique : Impôt sur le revenu
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 29 octobre 2001
Réponse publiée le 14 janvier 2002