Question écrite n° 68183 :
bovins

11e Législature

Question de : M. Jean-Pierre Abelin
Vienne (4e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance

M. Jean-Pierre Abelin * attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la situation dramatique que vivent les éleveurs bovins en cette fin d'année 2001 et sur leurs inquiétudes concernant leur avenir. En renouvelant les termes de sa question n° 60-289 du 23 avril 2001, il souhaite revenir sur le drame social qui se joue, dans la plus totale indifférence médiatique, dans les campagnes françaises où de nombreux éleveurs sont obligés d'abandonner leur exploitation faute de débouchés et suite aux différentes crises, telle l'ESB, qui ont décimé des centaines de troupeaux. Les consommateurs ont perdu confiance et la consommation de viande bovine s'effondre ainsi que les exportations. Pourtant, les contrôles sanitaires sont extrêmement stricts en France et la probabilité de trouver de la viande contaminée est devenu maintenant plus faible. Pour l'heure avec l'automne et la période des vêlages, les éleveurs ne peuvent plus contenir des stocks forcés et invendables, même à bas prix. Les surcoûts engendrés par cette situation risquent de provoquer encore des abandons d'exploitation. Le moral des éleveurs est au plus bas car plus de 80 % des exploitations spécialisées « bovin viande » seront en cessation de paiement avant fin 2001. Afin de remédier à cette situation dramatique, des propositions avaient été apportées lors de précédents débats à l'Assemblée nationale, telles l'indemnisation des éleveurs sur la base d'un prix correspondant au cours du marché avant la crise, la prise en charge effective des cotisations sociales, des intérêts d'emprunts et des reports des annuités en capital, le soutien direct au revenu des éleveurs, le contrôle drastique des importations de viande en provenance des pays qui ne seraient pas tenus par les mêmes règles de sécurité et la mise en place rapide d'un véritable plan protéines végétales, faisant suite à l'interdiction des farines animales, afin de réduire notre dépendance à l'égard des importations américaines Il lui demande donc de nouveau s'il compte mettre en oeuvre une politique de soutien en faveur des professionnels de ce secteur en crise, au risque de voir disparaître tout un pan de notre agriculture.

Données clés

Auteur : M. Jean-Pierre Abelin

Type de question : Question écrite

Rubrique : Élevage

Ministère interrogé : agriculture et pêche

Ministère répondant : agriculture et pêche

Dates :
Question publiée le 29 octobre 2001
Réponse publiée le 6 mai 2002

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