Question de : M. Claude Gaillard
Meurthe-et-Moselle (3^e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance

M. Claude Gaillard appelle l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur la situation des demandeurs d'asile et la complexité administrative à laquelle ils se heurtent, alors qu'ils se sentent pour beaucoup évidemment seuls et fragilisés. Outre les délais de traitement du dossier, fort longs, les questions les plus fréquemment soulevées portent sur l'hébergement au vu du nombre de places limitées dans les structures, laissant le monde associatif souvent en difficulté ; la santé en raison de la souffrance psychique, mais aussi de la durée d'obtention des diagnostics alors qu'ils pourraient apporter des éléments de preuve au dossier OFPRA ; les difficultés linguistiques handicapantes qui n'ont pas de réponse concrète durant le traitement du dossier ; l'impossibilité pour les demandeurs, toujours pendant le traitement du dossier, d'accéder à un emploi, voire à une occupation même provisoires et qui leur apporteraient un peu de dignité. Ces questions se posent avec d'autant plus d'acuité que les demandes d'asile connaissent une augmentation énorme. La durée de traitement et la stérilité de leur attente ne sont pas, de plus, sans répercussions familiales, notamment à l'égard des enfants qui rencontrent de nombreux problèmes du fait du décalage rapide qu'ils vivent par rapport à leur famille. Des associations, telles que le Secours catholique, font de nombreuses propositions afin de tenter de mieux répondre à cette situation, il est vrai difficile. Ils proposent par exemble la possibilité d'un accès au marché du travail si l'attente se prolonge au-delà de six mois, une réduction des délais d'attente, une valorisation du séjour en France (quelle qu'en soit l'issue) qui sera forcément bénéfique à la personne, la création d'une allocation permettant de vivre dans la dignité pendant l'attente, le libre choix des structures d'accueil... Il lui demande quelles possibilités sont envisagées en tout état de cause afin de répondre davantage à ces questions douloureuses.