PME
Question de :
M. Claude Gaillard
Meurthe-et-Moselle (3e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance
M. Claude Gaillard appelle l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur la véritable inquiétude des artisans boulangers face au passage aux 35 heures. Ils craignent les effets d'une réduction autoritaire du temps de travail, non conforme aux exigences de leur métier, à son organisation et qui irait à l'encontre de la recherche de qualité. Or, dans les dernières années, cette qualité avait été, non sans succès, encouragée par le décret pain de 1993 et la loi sur l'appellation Boulangerie en 1998. Aujourd'hui, les professionnels craignent la « casse » de leur métier si une période d'adaptation n'a pas lieu, conformément à l'avenant 63 de leur convention collective négocié avec leurs salariés qui prévoit une période intermédiaire. Il est en effet nécessaire de tenir compte de la pénurie d'emplois qui touche leur profession alors que la demande de la clientèle va davantage vers des horaires toujours plus larges et des produits de tradition qui exigent un travail incompressible. De façon générale, les artisans aiment la qualité, la liberté et l'emploi et ils ont toujours respecté les normes complexes et d'ailleurs changeantes qui leurs ont été successivement imposées tout au long de ces années, soit dit en dehors de tout contexte politique. Pour autant, ils ne peuvent empêcher leur métier d'être ce qu'il est. Il la remercie pour les précisions qu'elle apportera au sujet des mesures qu'elle envisage pour tenir compte des contraintes des professionnels.
Auteur : M. Claude Gaillard
Type de question : Question écrite
Rubrique : Entreprises
Ministère interrogé : emploi et solidarité
Ministère répondant : affaires sociales, travail et solidarité
Date :
Question publiée le 26 novembre 2001