monuments commémoratifs
Question de :
Mme Véronique Carrion-Bastok
Paris (21e circonscription) - Socialiste
Mme Véronique Carrion-Bastok attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat aux anciens combattants sur l'effort de reconnaissance des appelés du contingent qui ont servi sous les drapeaux pendant la guerre d'Algérie. De 1956 à 1962, la France a envoyé dans ses trois départements d'Algérie plus d'un million d'appelés pour une fausse pacification qui s'est avérée être une vraie guerre. De ce conflit auquel ils n'étaient pas préparés, beaucoup ne sont pas revenus. Les autres en sont rentrés meurtris et silencieux. Il a fallu attendre 1974 pour leur reconnaître le titre d'anciens combattants. Mais au-delà de leur nécessaire prise en charge matérielle, un devoir de mémoire s'impose à nous. Le 11 novembre 1996, le Président de la République a inauguré un monument « aux victimes et combattants morts en Afrique du Nord ». Pourtant, malgré ce début de reconnaissance, il n'existe sur le territoire national aucun monument qui rende hommage de façon spécifique aux hommes qui se sont sacrifiés dans une guerre qui ne dit toujours pas son nom. En conséquence, elle lui demande quelle concrétisation il compte donner à sa déclaration du 8 octobre 1997 lors de son audition devant la commission des affaires culturelles, familiales et sociales de l'Assemblée nationale sur l'édification de stèles rappelant le tribut payé par les appelés du contingent pendant la guerre d'Algérie.
Auteur : Mme Véronique Carrion-Bastok
Type de question : Question écrite
Rubrique : Anciens combattants et victimes de guerre
Ministère interrogé : anciens combattants
Ministère répondant : anciens combattants
Dates :
Question publiée le 1er décembre 1997
Réponse publiée le 9 février 1998