Question écrite n° 69982 :
transports fluviaux

11e Législature

Question de : M. Jean-Pierre Abelin
Vienne (4e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance

M. Jean-Pierre Abelin appelle la plus vive attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur la politique intermodale des transports et, plus particulièrement, sur l'importance de la réhabilitation de la voie d'eau. Le trafic fluvial qui affichait des résultats élevés entre 1945 et 1970 a été délaissé au profit des axes routiers, alors qu'il pourrait constituer un des leviers de la politique intermodale des transports. Il s'agit d'un mode de transport qui se caractérise à la fois par sa fiabilité, son faible coût par rapport à la route ou au rail, son respect de l'environnement, ainsi que par des conditions de sécurité plus satisfaisantes que celles offertes par les autres modes. La Commission européenne, dans son livre blanc sur la « politique européenne des transports à l'horizon 2010 », indique qu'entre 2000 et 2020 le trafic fluvial pourrait progresser de 2,5 % et atteindre à l'échéance près de 600 millions de tonnes. De son côté, le projet de schéma des services collectifs de transport de marchandises insiste sur la nécessité de valoriser le potentiel de la voie navigable, notamment pour la desserte de ports et pour les régions desservies par des voies à grand gabarit, l'objectif étant de doubler le trafic de fret fluvial en dix ans. Or le projet de budget équipement-transport pour l'exercice 2002, voté en première lecture à l'Assemblée nationale, apparaît sur ce sujet particulièrement pauvre, dans la mesure où les crédits débloqués sont insuffisants pour rendre compétitif ce mode de transport. Par exemple, les interventions en faveur de la batellerie chutent de 305 000 euros pour atteindre seulement 0,76 million d'euros, soit une diminution de 29 %, alors qu'elles avaient déjà enregistré une baisse de 46 % en 2001 et de 65 % en 2000. Par conséquent, il lui demande quelles mesures supplémentaires il compte apporter en nouvelle lecture du projet de loi ou dans la loi de finances rectificative pour 2002 en matière d'investissement en faveur de la réhabilitation de la voie d'eau, car ce mode de transport, utilisé en complémentarité avec les axes ferroviaires et les corridors à fort trafic, présente de réels atouts pour moderniser et sécuriser le trafic de marchandises.

Données clés

Auteur : M. Jean-Pierre Abelin

Type de question : Question écrite

Rubrique : Transports par eau

Ministère interrogé : équipement et transports

Ministère répondant : équipement et transports

Dates :
Question publiée le 3 décembre 2001
Réponse publiée le 18 février 2002

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