Question écrite n° 70268 :
journée nationale du souvenir des anciens combattants et victimes morts pour la France en Afrique du Nord

11e Législature

Question de : M. Dominique Frelaut
Hauts-de-Seine (1re circonscription) - Communiste

M. Dominique Frelaut attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la défense, chargé des anciens combattants, sur la création d'une journée nationale du souvenir des anciens combattants et victimes morts pour la France en Afrique du Nord. La reconnaissance officielle d'une journée nationale du souvenir et du recueillement dédiée à la mémoire des morts civils et militaires en Algérie, Maroc et Tunisie, se pose avec acuité pour la guerre d'Algérie. Le cessez-le-feu du 19 mars 1962 marque bien l'arrêt officiel de cette guerre. Il cristallise la mémoire de l'événement. Avec la promulgation de la loi du 18 octobre 1999 reconnaissant la guerre d'Algérie, lui conférant une légitimité incontestable, le 19 mars, qui rencontre une adhésion massive tous courants politiques confondus, ainsi que des associations les plus représentatives de cette génération du feu, s'affirme bien être la seule date commémorative en hommage aux morts civils et militaires de cette guerre, aucune autre date ne pouvant s'y substituer. Le sondage réalisé par l'IFOP les 11 et 12 octobre 2001 est en ce sens révélateur. 82 % de l'échantillon représentatif de la population française interrogée estime justifié qu'une cérémonie du souvenir, officielle et nationale, soit organisée chaque année à la mémoire des victimes civiles et militaires tombées en Afrique du Nord, pendant la guerre d'Algérie. 72 % d'entre eux pensent que la date la plus appropriée pour organiser cette cérémonie est le 19 mars 1962, contre 23 % préférant le 16 octobre 1977, date de l'inhumation d'un soldat inconnu d'Afrique du Nord à Notre-Dame-de-Lorette dans le Pas-de-Calais. Il semble par conséquent que notre pays ait très majoritairement réussi à se mettre d'accord pour arrêter une date unique de commémoration de la fin de la guerre d'Algérie. Rechercher l'unanimité sur cette question paraît illusoire tant elle suscite un point de blocage de la part d'une minorité souhaitant arracher ces pages d'un livre qui n'est pas à refermer. Aussi, il lui demande de l'informer des dispositions prises pour consulter l'ensemble des groupes parlementaires à ce sujet, et des mesures qu'il compte prendre pour qu'enfin la date anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie puisse servir de cadre au devoir de mémoire que nous exigeons tous pour notre société.

Données clés

Auteur : M. Dominique Frelaut

Type de question : Question écrite

Rubrique : Cérémonies publiques et fêtes légales

Ministère interrogé : anciens combattants

Ministère répondant : anciens combattants

Dates :
Question publiée le 10 décembre 2001
Réponse publiée le 25 février 2002

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