établissements de soins
Question de :
M. Jean-Luc Préel
Vendée (1re circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance
M. Jean-Luc Préel * attire l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur les inquiétudes de l'Association nationale des intervenants en toxicomanie (ANIT) face à des mesures qui aggravent la situation financière des centres spécialisés de soins aux toxicomanes (CSTT). Dans un contexte où le phénomène de consommation de drogues s'accroît avec l'augmentation des consommations de stimulants, le développement et la banalisation des consommations de cannabis, la persistance des usages d'héroïne à des niveaux très problématiques et l'importance des problèmes de délinquance et d'insécurité, il est demandé au dispositif de soins en toxicomanie de se mobiliser. Or, on constate qu'un certain nombre de décisions du ministère de la santé a eu pour conséquence de réduire l'offre de besoins spécialisés avec la fermeture de huit centres résidentiels collectifs soit environ cent places d'hébergement spécialisés dites de « postcure », la non-prise en compte des incidences de la réduction du temps de travail et le non-financement des avenants aux conventions collectives. De plus, le taux d'évolution des budgets des centres inférieur à 1 % ne s'appliquant que sur 75 % de la masse budgétaire, entraîne une érosion structurelle des budgets. L'ensemble de ces mesures conduit à une asphyxie des centres de soins. L'ANIT rassemble la majorité des intervenants (personnes morales et personnes physiques) en toxicomanie et depuis son origine, elle est au plus près des préoccupations du secteur. C'est pourquoi, il est vital, pour maintenir une politique d'aide et de soins aux toxicomanes, de mobiliser les moyens nécessaires pour lutter contre les toxicomanies, véritable problème de société et de santé publique. Il souhaiterait en conséquence savoir quelles sont donc les intentions réelles du Gouvernement, en particulier sur l'érosion des budgets des centres spécialisés de soins aux toxicomanes et sur le sens d'un blocage de 4 % à 5 % de ceux-ci alors que les restrictions déjà à l'oeuvre ne permettent plus aux établissements d'équilibrer leur budget.
Auteur : M. Jean-Luc Préel
Type de question : Question écrite
Rubrique : Drogue
Ministère interrogé : santé
Ministère répondant : santé
Dates :
Question publiée le 21 janvier 2002
Réponse publiée le 18 mars 2002