Etats-Unis
Question de :
M. Yves Nicolin
Loire (5e circonscription) - Démocratie libérale et indépendants
M. Yves Nicolin appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur son sentiment après les révélations dont l'opinion publique française a récemment pris connaissance, sur l'instrumentalisation du fondamentalisme islamique, y compris des GIA algériens qui sont à l'origine de la dernière vague d'attentats perpétrés en France. Suite aux attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, les enquêteurs de plusieurs chercheurs et journalistes européens qui ont été publiés ou réédités, semblent prendre une nouvelle signification. S'il faut éviter de voir la main de la CIA derrière chaque accélération de l'histoire et de succomber à toute lecture paranoïaque de la situation internationale, ces enquêtes concluent toujours à des responsabilités américaines plus ou moins directes, des intérêts plus ou moins convergents et une instrumentalisation plus ou moins maîtrisée dans de nombreux théâtres d'opérations islamistes. Cette situation apparaît comme la conséquence d'une politique étrangère américaine de plus en plus privatisée, dans laquelle on ne sait plus très bien qui exerce le vrai pouvoir de décision. Ainsi, des responsabilités américaines seraient décelables, dans la sourde guerre qui oppose les islamistes au pouvoir égyptien depuis 1992, dans l'installation de sanctuaires islamistes en Bosnie, en Tchétchénie, en Albanie et aux Philippines, dans de nouveaux foyers comme Madagascar, l'Afrique du Sud et le Brésil, mais aussi dans l'escalade meurtrière des groupes islamistes armées algériens (GIA) et leurs attentats commis en France durant l'été 1995. Il lui demande d'indiquer les commentaires que ces informations lui inspirent, notamment eu égard aux victimes françaises de ces attentats.
Auteur : M. Yves Nicolin
Type de question : Question écrite
Rubrique : Relations internationales
Ministère interrogé : affaires étrangères
Ministère répondant : affaires étrangères
Dates :
Question publiée le 21 janvier 2002
Réponse publiée le 11 mars 2002