Question écrite n° 72373 :
euro

11e Législature

Question de : M. Guy Lengagne
Pas-de-Calais (5e circonscription) - Radical, Citoyen et Vert

M. Guy Lengagne appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur le caractère très contestable d'une idée développée dans certains médias, selon laquelle les pièces d'un centime d'euro et de deux centimes d'euro devraient être supprimées pour simplifier la vie quotidienne des consommateurs, des caissières et des commerçants. Certains ont, en effet, suggéré d'arrondir les prix, afin que la plus faible unité monétaire soit la pièce de 5 centimes. Nos concitoyens devraient paraît-il se réjouir de cette réforme, censée notamment faciliter la manipulation des porte-monnaie et réduire le risque de confusion entre les « petites pièces ». Ces arguments peuvent pourtant paraître choquants. Une pièce d'un centime d'euro représente une valeur supérieure de plus de 20 % à celle d'une pièce de 5 centimes de franc, ce qui n'est pas négligeable, notamment pour les ménages modestes. Naturellement, la valeur de la pièce de 2 centimes d'euros, dont la disparition est également prônée, est supérieure dans une même proportion à celle de la pièce de 10 centimes de franc. Bien évidemment, leur disparition produirait mécaniquement une inflation sensible, les arrondis ne favorisant jamais les consommateurs. L'argument selon lequel les Français, et en particulier les personnes âgées, auraient des difficultés sérieuses pour distinguer les pièces de 1, 2 et 5 centimes d'euros repose par ailleurs sur une prémisse plus que contestable : leur impossibilité à s'adapter... Il lui demande de bien vouloir lui faire part de ses réactions.

Données clés

Auteur : M. Guy Lengagne

Type de question : Question écrite

Rubrique : Moyens de paiement

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : économie

Dates :
Question publiée le 4 février 2002
Réponse publiée le 6 mai 2002

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