Israël
Question de :
M. André Aschieri
Alpes-Maritimes (9e circonscription) - Radical, Citoyen et Vert
M. André Aschieri attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur l'état de la plupart des cours d'eau israéliens depuis quelques années. Ainsi, depuis presque deux ans, l'ablette du Yarkon nage dans une piscine de l'université de Tel-Aviv. Ce poisson, une espèce unique en Israël, devrait évoluer dans son environnement naturel, le fleuve Yarkon, mais ce cours d'eau est presque asséché. Pour éviter l'extinction de l'espèce, les chercheurs et les employés de l'autorité israélienne des parcs naturels (A.I.P.N.) ont décidé de céder quelques spécimens d'ablettes à l'université. A cause de l'emprise presque totale des activités humaines sur les ressources en eau, le besoin s'est fait de plus en plus sentir d'allouer des quantités d'eau spécialement aux zones humides : cours d'eau, sources, étangs et marais saisonniers. Si, dans certains cas, on s'est contenté de laisser s'écouler naturellement les eaux sans les détourner, il a été la plupart du temps nécessaire de mettre sur pied des systèmes d'irrigation et de détournement. Mais, de plus en plus, les responsables des réserves naturelles ont du mal à recevoir des volumes d'eau décents. Il en résulte une sécheresse continue dont les conséquences se font particulièrement sentir sur la plaine côtière et dans le nord du pays. Les principaux cours d'eau de Galilée, Keziv, Bezet et Ammud, voient leurs sources se tarir et le peu d'eau qui leur reste être prioritairement affecté à la consommation des villages de la région. De nombreuses espèces animales, dont la survie dépendait de ces cours d'eau, ont presque totalement disparu. Les célèbres platanes du Keziv devraient être les prochaines victimes. Le Nord abrite deux grandes réserves naturelles : Ein Afeq et Houla. Ces deux réserves se sont contractées de moitié. Si les responsables d'Ein Afeq sont parvenus à limiter les dégâts, la réserve du Houla est mal en point. Non seulement ses étangs se sont asséchés, mais les sources qui alimentaient la réserve se sont évaporées. Des dégâts particulièrement graves ont été causés à la vallée de Beit Tzayda, au nord-ouest du lac de Tibériade. Depuis deux ans, la vallée de Beit Tzayda s'assèche et les lagons ont désormais disparu. Ces zones qui, en hiver et au printemps, étaient d'habitude inondées par les eaux du lac de Tibériade ont laissé la place à une forêt de buissons qui ont transformé l'écosystème. L'altération des réserves naturelles vient s'ajouter aux dégâts infligés aux autres zones humides par la pollution. Les experts tiennent à souligner que les rivières et les réserves naturelles n'ont pas seulement une valeur biologique mais il faut également souligner leur importance en terme économique. La crainte est réelle qu'un assèchement de l'aquifère oriental n'aboutisse à l'assèchement des sources proches de la mer Morte. Il lui demande donc quelles mesures pourraient être prises au plan international pour aider Israël à trouver des solutions à ce problème d'eau et, en conséquence, à sauver certaines espèces animales très menacées.
Auteur : M. André Aschieri
Type de question : Question écrite
Rubrique : Relations internationales
Ministère interrogé : affaires étrangères
Ministère répondant : affaires étrangères, coopération et francophonie
Date :
Question publiée le 25 mars 2002