palais de Tokyo
Question de :
Mme Laurence Dumont
Calvados (5e circonscription) - Socialiste
Mme Laurence Dumont attire l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur la question de l'avenir du Palais de Tokyo. En effet, on parle depuis 1985 de la nécessité de rassembler dans un seul endroit la cinémathèque française et la bibliothèque du cinéma, la BiFi, créant ainsi un grand musée du cinéma au Palais de Tokyo. Cinq ministres de la culture se sont succédé depuis cette date, entérinant chaque fois le projet mais différant sans cesse l'exécution des travaux. Devant d'abord être inauguré fin 1995 à l'occasion du centenaire du cinéma, l'ouverture du Palais de Tokyo avait été repoussée par Alain Juppé, alors Premier ministre, au mois de juin 2000, devant ainsi être un des événements culturels célébrant le passage du millénaire. Or, suite à l'incendie ayant ravagé le Musée des Monuments français et le musée Henri Langlois dans la nuit du 22 au 23 juillet, les trombes d'eau nécessaires à l'extinction des flammes ont sévèrement endommagé les locaux de la Cinémathèque française. Aujourd'hui, celle-ci n'est plus dans ses murs. Privée de son site historique, on peut se demander si elle existe encore, dans l'attente de l'ouverture du Palais de Tokyo. C'est ainsi que, même provisoirement, le cinéma français est privé de sa mémoire. Du fait de cet événement, les décisions sont rendues d'autant plus urgentes, les oeuvres gardées par la Cinémathèque française étant désormais éparpillées et surtout non consultables pour qui souhaiterait découvrir le patrimoine du cinéma. En conséquence, elle lui demande de bien vouloir indiquer les mesures qu'elle envisage en ce qui concerne l'avenir du Palais de Tokyo.
Auteur : Mme Laurence Dumont
Type de question : Question écrite
Rubrique : Patrimoine culturel
Ministère interrogé : culture et communication, porte-parole du gouvernement
Ministère répondant : culture et communication, porte-parole du gouvernement
Dates :
Question publiée le 22 décembre 1997
Réponse publiée le 16 février 1998