baux ruraux
Question de :
M. Maurice Adevah-Poeuf
Puy-de-Dôme (5e circonscription) - Socialiste
M. Maurice Adevah-Poeuf attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur l'application du fermage et des possibilités de reprise réduites des bailleurs. La législation actuelle limite, en l'absence d'accord amiable, les possibilités de reprise des terrains loués dans le cadre d'un bail rural par des conditions drastiques, notamment à la reprise pour exploitation agricole personnelle et à la reprise suite à des fautes du preneur. Ces limitations ont plusieurs inconvénients majeurs. Elles conduisent au gel de l'immobilier rural, l'achat de maison en milieu rural étant souvent liée à l'acquisition de terrain qui dépasse les simples aisances pavillonnaires. Vécu comme une dépossession du titre de propriétaire, le statut du fermage conduit à adopter d'autres solutions que la location, essentiellement le boisement ou la friche, préalable à un boisement de fait. Il s'agit d'équilibrer la nécessaire protection de l'exploitation agricole et la capacité des propriétaires à disposer de leur bien. Cet équilibre de droit privé a une conséquence directe sur la gestion des espaces et, de ce fait, sur le développement des territoires ruraux. De plus, cette situation aboutit également au paradoxe suivant : les jeunes agriculteurs ont du mal à trouver les terres suffisantes pour s'installer. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer s'il envisage de remédier à cette situation dans l'intérêt de l'agriculture et d'une occupation cohérente de l'espace.
Auteur : M. Maurice Adevah-Poeuf
Type de question : Question écrite
Rubrique : Baux
Ministère interrogé : agriculture et pêche
Ministère répondant : agriculture et pêche
Dates :
Question publiée le 22 décembre 1997
Réponse publiée le 9 mars 1998