Question écrite n° 9599 :
Bosnie-Herzégovine

11e Législature

Question de : Mme Marie-Hélène Aubert
Eure-et-Loir (4e circonscription) - Radical, Citoyen et Vert

Mme Marie-Hélène Aubert fait part de son inquiétude à M. le ministre des affaires étrangères quant à la nomination du prochain ambassadeur de Bosnie-Herzégovine à Paris. Au nom des accords de Dayton, les Etats-Unis et l'Union européenne ont exigé que de nouveaux ambassadeurs de Bosnie-Herzégovine soient nommés par la présidence tripartite bosniaque. Dans le mesure où cette présidence est le reflet de la partition nationaliste légitimée par Dayton, la nomination des ambassadeurs reflète cette partition. Ainsi, l'ambassade à Paris reviendrait aux ultranationalistes serbes de Pale. M. Jankovic, ambassadeur pressenti, est connu pour son allégeance et son soutien actif au régime de Pale, dont les deux principaux chefs de guerre - Karadzic et Mladic, inculpés par le TPI pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité - n'ont toujours pas été arrêtés. Il semblerait que la France soit susceptible d'accepter très prochainement cette nomination à l'ambassade de Bosnie-Herzégovine à Paris. Or la toute récente mise en place d'un gouvernement modéré en Republika Srpska, dirigé par M. Milorad Dodik, laisse entrevoir une évolution positive de la situation dans la région. Ce gouvernement a d'ailleurs reçu le soutien du président yougoslave, Slobodan Milosevic, qui marquerait ainsi un net changement à l'égard des partisans de Mme la présidente Biljana Plavsic et un nationalisme moins extrême. Aussi lui demande-t-elle si la France peut donner son agrément à M. Jankovic, ambassadeur de Pale à Paris, sans renier son image de pays des droits de l'homme, ni faire obstacle à un processus d'évolution positif dans la situation de la région.

Données clés

Auteur : Mme Marie-Hélène Aubert

Type de question : Question écrite

Rubrique : Politique extérieure

Ministère interrogé : affaires étrangères

Ministère répondant : affaires étrangères

Dates :
Question publiée le 2 février 1998
Réponse publiée le 13 avril 1998

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