Question écrite n° 9987 :
divorce

11e Législature

Question de : M. Dominique Bussereau
Charente-Maritime (4e circonscription) - Union pour la démocratie française

M. Dominique Bussereau attire l'attention de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice, sur les problèmes posés par l'attribution à titre définitif d'un certain nombre de prestations compensatoires dans le cadre de procédures de divorce. Si le principe d'attribuer une rente viagère à un conjoint n'exerçant pas d'activité professionnelle et laissé sans moyen de subsistance par la séparation est parfaitement équitable, il semble que dans un certain nombre d'affaires les vissicitudes de la vie ne soient pas prises en considération. Il arrive en effet fréquemment que le conjoint bénéficiaire retrouve un emploi, se remarie ou vive en concubinage et que le conjoint débiteur perde son emploi pour des raisons économiques ou de santé ou qu'il fonde une nouvelle famille. Sans remettre en cause l'objectif premier de cette loi, à savoir protéger les intérêts d'épouses qui sinon seraient sans ressources, il semble injuste que la deuxième épouse, ainsi que ses enfants soient pénalisés de façon définitive car la contrainte exercée sur le débiteur peut parfois le laisser avec l'équivalent du RMI pour vivre. Il lui demande donc quelles mesures elle envisage de prendre afin de corriger les excès constatés dans ce domaine quant à l'appréciation de la situation par les tribunaux chargés de statuer.

Données clés

Auteur : M. Dominique Bussereau

Type de question : Question écrite

Rubrique : Famille

Ministère interrogé : justice

Ministère répondant : justice

Dates :
Question publiée le 9 février 1998
Réponse publiée le 10 août 1998

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