Question de : M. Robert Pandraud
Seine-Saint-Denis (8^e circonscription) - Rassemblement pour la République
Question posée en séance, et publiée le 25 juin 1997

M. le président. La parole est à M. Robert Pandraud.
M. Robert Pandraud. Ma question s'adresse à M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de la décentralisation.
Monsieur le ministre, il y a eu, ces temps derniers, une grève longue et difficile dans les services postaux d'un département que vous connaissez bien.
M. Jean Tardito. Pas vous !
M. Robert Pandraud. Quelle ne fut pas notre surprise d'apprendre que, pour mettre fin à ce conflit, il avait été décidé de payer aux grévistes l'intégralité des journées de grève. (Murmures sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la République.) J'évoque ici une dépêche d'agence concernant les services postaux d'Ajaccio.
J'aimerais savoir si c'est la nouvelle doctrine officielle. Si c'est le cas, nous en tiendrons compte pour soutenir les revendications légitimes de la fonction publique. (Applaudissements sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la République et du groupe de l'Union pour la démocratie française.)
La parole est à M. le secrétaire d'Etat à l'industrie.
M. Christian Pierret, secrétaire d'Etat à l'industrie. Monsieur le député, le Gouvernement est très attentif à la situation sociale des différents bureaux de poste et des centres de tri. En effet, le mauvais climat social qui s'est développé au cours des derniers mois dans les différents établissements postaux a montré qu'une attention particulière, plus soutenue, qu'une attitude beaucoup plus ouverte au dialogue sont nécessaires.
Le cas que vous signalez, qui, malheureusement, pourrait être illustré d'autres exemples, milite en faveur d'une recomposition complète des rapports entre la présidence et la direction de La Poste, d'une part, et les organisations syndicales représentatives du personnel, d'autre part. Je vous assure que nous infléchirons la politique du Gouvernement dans le sens du dialogue et de l'écoute des travailleurs (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et sur quelques bancs du groupe Radical, Citoyen et Vert. - Exclamations sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la République et sur quelques bancs du groupe de l'Union pour la démocratie française), car nous savons que, au cours des derniers mois, vous avez largement manqué à la mission de respect des travailleurs, en particulier au sein des services publics. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et du groupe Radical, Citoyen et Vert. - Exclamations sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la République et du groupe de l'Union pour la démocratie française.)