Question au Gouvernement n° 1986 :
politique de l'éducation

11e Législature

Question de : M. Maurice Leroy
Loir-et-Cher (3e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance

Question posée en séance, et publiée le 29 mars 2000

M. le président. La parole est à M. Maurice Leroy. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste.)
Mes chers collègues, attendez que M. Leroy ait posé sa question. Et si vous pouviez l'écouter dans le silence, ce serait encore mieux !
M. Maurice Leroy. On peut comprendre l'impatience de nos jeunes collègues de gauche qui sont restés sur leurs bancs et ne sont pas entrés au Gouvernement ! (Sourires et applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour la démocratie française-Alliance, du groupe du Rassemblement pour la République et du groupe Démocratie libérale et Indépendants.)
A propos d'intérêt général, ma question s'adresse à M. Jack Lang. («Ah !» sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la République.)
A peine nommé ministre de l'éducation nationale, vous avez déclaré, monsieur Lang - je cite l'Agence France Presse - qu'en travaillant pour l'éducation nationale, vous alliez travailler pour la gauche, pour Paris. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour la démocratie française-Alliance, du groupe du Rassemblement pour la République et du groupe Démocratie libérale et Indépendants.) Bonjour, l'intérêt général !
A Pont-Audemer, à Vendôme, à Nîmes comme partout en France, les élèves, les parents et les enseignants, qui ne sont pas fatalement de gauche ni de Paris - et il y en a figurez-vous -, voudraient savoir quand et comment vous allez travailler pour eux et donc pour la France. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour la démocratie française-Alliance, du groupe du Rassemblement pour la République et du groupe Démocratie libérale et Indépendants.)
M. le président. La parole est à M. le ministre de l'éducation nationale.
M. Jack Lang, ministre de l'éducation nationale. Monsieur le député Leroy, j'entends bien travailler (Exclamations sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la République, du groupe de l'Union pour la démocratie française-Alliance et du groupe Démocratie libérale et Indépendants)...
M. Jean Ueberschlag. Moi, je n'entends rien !
M. le ministre de l'éducation nationale. Taisez-vous pour entendre.
J'entends bien travailler, à la demande de M. le Premier ministre, pour notre gouvernement, c'est-à-dire, en effet, pour la majorité de gauche dont je fais partie. (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe du Rassemblement pour la République, du groupe de l'Union pour la démocratie française-Alliance et du groupe Démocratie libérale et Indépendants.) Et j'entends bien, à ses côtés, contribuer à son succès, à notre succès.
J'entends bien aussi travailler...
M. Pierre Lellouche. Pour Delanoë !
M. le ministre de l'éducation nationale. ... pour la capitale du pays, Paris. J'entends bien, enfin et surtout, travailler pour la France ! (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe socialiste et du groupe Radical, Citoyen et Vert. - Huées et claquements de pupitres sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la République, du groupe de l'Union pour la démocratie française-Alliance et du groupe Démocratie libérale et Indépendants. - Puis «Allègre ! Allègre !» sur les mêmes bancs.)

Données clés

Auteur : M. Maurice Leroy

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Enseignement

Ministère interrogé : éducation nationale

Ministère répondant : éducation nationale

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 29 mars 2000

partager