Question au Gouvernement n° 2262 :
politique de l'éducation

11e Législature

Question de : M. Yves Durand
Nord (11e circonscription) - Socialiste

Question posée en séance, et publiée le 4 octobre 2000

M. le président. La parole est à M. Yves Durand.
M. Yves Durand. Monsieur le ministre de l'éducation nationale, depuis maintenant près d'un mois, élèves et enseignants travaillent dans la sérénité. (Exclamations sur quelques bancs du groupe de l'Union pour la démocratie française-Alliance.) Aujourd'hui, s'effectue la rentrée universitaire dans de bonnes conditions, semble-t-il.
La rentrée scolaire a ainsi eu lieu sans incident, ni dysfonctionnements notoires. Je veux y voir le résultat du travail de réforme engagé par le gouvernement de gauche depuis trois ans, et notamment par vous-même, monsieur le ministre, depuis le mois de mars.
M. Charles Cova. Et Allègre ?
M. Yves Durand. L'éducation est redevenue la priorité du Gouvernement et constitue à nouveau le premier budget de la nation. Les Français sont donc en droit d'exiger que leur école soit encore davantage celle de la réussite scolaire et offre à chaque enfant, à chaque jeune les meilleures chances de réussite professionnelle et d'insertion sociale.
Lors de votre conférence de presse de rentrée, vous avez, monsieur le ministre, ouvert quelques pistes pour améliorer encore notre système scolaire. Pourriez-vous préciser devant la représentation nationale les orientations que vous envisagez de suivre pour l'année scolaire et universitaire qui commence ? (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste.)
M. le président. La parole est à M. le ministre de l'éducation nationale.
M. Jack Lang, ministre de l'éducation nationale. On peut se réjouir sur l'ensemble des bancs de cette Assemblée que la première question posée en ce début de session porte sur un tel sujet.
La réussite dont vous venez de parler, monsieur le député, est l'oeuvre collective des personnels de l'éducation nationale: professeurs, chefs d'établissement, recteurs, inspecteurs, administrateurs et personnels ATOS. Ce sont eux les premiers artisans de cette réussite et je tiens, en votre nom, à leur rendre à nouveau hommage. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste.)
Le Premier ministre m'avait confié la mission de renouer le dialogue et de recréer la confiance. Il m'avait surtout demandé de participer à la rénovation de notre école républicaine. Vous m'interrogez précisément sur les changements en cours et ceux à venir car nous sommes bien décidés à faire avancer les choses. Sachez que les premières réformes entrent dès à présent en application dans l'enseignement scondaire, le lycée, le lycée professionnel - et Jean-Luc Mélanchon y a activement contribué - et le collège. Par ailleurs, les importantes innovations pédagogiques engagées par nos prédécesseurs se concrétisent; je pense en particulier à l'aide individualisée ou aux travaux pluridisciplinaires.
Mme Christine Lazerges. Très bien !
M. le ministre de l'éducation nationale. Pour l'école maternelle et primaire, le plan annoncé en juin commence à devenir réalité. Ce plan porte sur plusieurs points: la rénovation de l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, l'enseignement de deux langues vivantes étrangères, la généralisation de l'expérimentation scientifique, l'éveil culturel et sensible et la maîtrise des nouvelles technologies. Nous espérons ainsi que l'ensemble des écoles de France seront équipées en ordinateurs avant un an.
Pour le futur, c'est-à-dire pour les prochains mois, de nouveaux chantiers de transformation ont été ouverts. Ils portent en particulier sur la transformation du collège, sur la rénovation de la formation des enseignants et sur la refondation des programmes.
M. Yves Fromion. C'est déjà fait !
M. le ministre de l'éducation nationale. Des mesures seront annoncées au tout début de l'année prochaine.
Pour permettre la réalisation de ces changements, le Premier ministre a dégagé des moyens nouveaux. D'abord, grâce au collectif de juin - je le rappelle, c'était le premier collectif de printemps pour l'éducation depuis 1981. Ensuite, le budget de 2001 que vous examinerez dans quelques semaines permettra de donner un nouveau souffle et un élan à l'éducation nationale. Enfin, et c'est l'objet de votre question, monsieur le député, le plan pluriannuel, qui sera arrêté avant la fin du mois d'octobre, annoncé au printemps, ouvrira de nouvelles perspectives et marquera notre volonté de ne pas relâcher l'effort.
Bref, plus que jamais, et sans jamais renoncer à aucune ambition, nous nous efforcerons de construire un service public national de l'éducation fort et créatif. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste.)
M. le président. Si les réponses aux questions pouvaient tenir dans le temps imparti, tout le monde serait satisfait...
M. Jacques Myard. M. Lang est un mauvais élève ! (Sourires.)

Données clés

Auteur : M. Yves Durand

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Enseignement

Ministère interrogé : éducation nationale

Ministère répondant : éducation nationale

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 4 octobre 2000

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