bateaux de pêche
Question de :
M. André Angot
Finistère (1re circonscription) - Rassemblement pour la République
Question posée en séance, et publiée le 21 janvier 1998
M. le président. La parole est à M. André Angot.
M. André Angot. Ma question s'adresse à M. le ministre de l'agriculture et de la pêche - qui est absent, me semble-t-il.
Malgré l'opposition de la France au quatrième programme d'orientation pluriannuel, clairement exprimée en avril 1997 par le ministre de la pêche de l'époque, M. Philippe Vasseur, l'Europe va nous imposer de réduire encore de 59 000 kilowatts la puissance de flotte de notre pêche dans les quatre prochaines années.
Cette décision va entraîner l'arrêt de nombreux navires de pêche. Dans les ports bretons, dans tous les ports français, les professionnels et les élus ont fait part de leurs vives inquiétudes sur l'avenir de l'emploi et de leur activité économique, déjà fortement touchée par les prédédents plans de réduction de la flotte de pêche.
Ils craignent que bien des bateaux ne soient vendus à des pêcheurs espagnols qui les exploiteront près des côtes françaises.
Monsieur le ministre, je vous pose donc deux questions: qu'avez-vous fait pour vous opposer à cette décision européenne ? Comment comptez-vous empêcher le bradage de la flotte de pêche française et l'évasion de nos navires ?
Avez-vous pris conscience que votre abandon de la pêche française ne fera que contribuer davantage au «déménagement du littoral», en mettant en péril l'emploi et l'équilibre économique de toutes les côtes françaises ? (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe du Rassemblement pour la République.)
M. le président. La parole est à M. le ministre délégué chargé des affaires européennes, pour une courte réponse.
M. Pierre Moscovici, ministre délégué chargé des affaires européennes. Monsieur le député, vous interrogez le ministre de l'agriculture,...
M. Jean Auclair. Absent, comme d'habitude !
M. Christian Jacob. Il n'est jamais là !
M. le ministre délégué chargé des affaires européennes. ... effectivement absent, sur une question pointue. Je lui en ferai bien évidemment part en votre nom, je veux en tout cas vous assurer que, sur ces sujets, nous sommes évidemment très attachés à protéger dans les instances européennes les intérêts de notre littoral et des pêcheurs français.
Vous comprendrez que je ne puisse en dire davantage aujourd'hui. Vous aurez sans doute l'occasion de reposer cette question à M. Le Pensec, et en sa présence. (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe du Rassemblement pour la République et du groupe de l'Union pour la démocratie française.)
Auteur : M. André Angot
Type de question : Question au Gouvernement
Rubrique : Aquaculture et pêche professionnelle
Ministère interrogé : affaires européennes
Ministère répondant : affaires européennes
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 21 janvier 1998