Question au Gouvernement n° 606 :
football

11e Législature

Question de : M. André Capet
Pas-de-Calais (7e circonscription) - Socialiste

Question posée en séance, et publiée le 13 mai 1998

M. le président. La parole est à M. André Capet.
M. André Capet. Madame la secrétaire d'Etat au tourisme, notre pays s'apprête à recevoir entre 400 000 et 500 000 spectateurs pour la Coupe du monde de football 1998.
A un mois du coup d'envoi de cet événement sportif et touristique majeur, la pressse se fait l'écho de certains dérapages, variables selon les villes, quant aux prix des prestations touristiques. Certains parlent même de flambée des prix des chambres d'hôtel ou de spéculation dans la gestion des chambres. Avec 13 000 journalistes attendus, qui feront de la coupe la vitrine de la France dans le monde, les enjeux pour l'image de notre pays et son industrie hôtelière sont considérables.
Si des hausses exagérées de prix devaient être constatées, leur effet pourrait être des plus dommageables pour l'ensemble de la profession. Non seulement des vacanciers habituels risquent de repousser leur voyage pour éviter les foules de supporters, mais il est possible, comme cela a été le cas lors des deux dernières coupes du monde qui se sont disputées en Europe, que l'événement sportif entraîne une chute de la fréquentation touristique, faute d'une maîtrise tarifaire efficace.
Pour faire de cette coupe une chance économique pour notre pays, nous devons gagner la confiance des touristes en entretenant une image de qualité dans la durée.
Quelles mesures avez-vous prises pour éviter les effets d'éviction qui risquent de se produire à cause de l'importance de l'événement et pour faire en sorte que la Coupe du monde soit une chance durable pour le tourisme français et les emplois qu'il sous-tend ? (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe socialiste et du groupe Radical, Citoyen et Vert.)
M. le président. La parole est à Mme la secrétaire d'Etat au tourisme.
Mme Michelle Demessine, secrétaire d'Etat au tourisme. Monsieur le député, vous avez raison, la Coupe du monde peut être une chance pour le tourisme français («Ah !» sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la République et du groupe de l'Union pour la démocratie française) parce qu'elle offre la possibilité d'organiser la plus vaste opération de promotion de notre pays jamais réalisée. Je rappelle en effet que trente-sept milliards de téléspectateurs, en audience cumulée, verront notre pays, peut-être pour la première fois. La Coupe du monde comporte un enjeu difficile: nous devons à la fois organiser l'événement sportif, mais aussi, comme chaque année, accueillir aussi bien, sinon mieux, que d'habitude, les touristes français et étrangers.
Pour faire de la Coupe du monde une chance durable pour le tourisme, nous sommes mobilisés depuis plus de dix mois avec l'ensemble des acteurs du tourisme, publics, privés et associatifs, autour de la campagne «Bonjour 98, la France accueille le monde». Cette campagne se décline en une série d'animations et de mesures, dont celle de la stabilité des prix.
Comme vous le soulignez, quelques dérapages ont été constatés, même si ceux-ci restent très marginaux. (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe du Rassemblement pour la République et du groupe de l'Union pour la démocratie française.)
Mais je peux vous assurer que l'ensemble des touristes français et étrangers pourront trouver pendant cette période un hébergement à un prix normal pour la saison.
Pour conforter la confiance, les professionnels du tourisme ont lancé, avec le soutien de mon ministère, l'opération «Prix bleus: ici on n'augmente pas les prix». (Exclamations et rires sur les mêmes bancs.) Ils seront plusieurs milliers à afficher cette volonté sur l'ensemble du territoire. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe communiste et du groupe socialiste.)
La méthode qui a été choisie est celle de la responsabilité et de l'engagement, car il ne s'agit pas de sacrifier l'avenir au présent. («Très bien !» sur plusieurs bancs du groupe du Rassemblement pour la République et du groupe de l'Union pour la démocratie française.)
Vous le voyez, monsieur le député, nous travaillons autour de cet événement, avec l'ensemble des acteurs du tourisme, à faire grandir l'image touristique de la France. (Applaudissements sur les bancs du groupe communiste et du groupe socialiste et sur divers bancs du groupe Radical, Citoyen et Vert.)

Données clés

Auteur : M. André Capet

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Sports

Ministère interrogé : tourisme

Ministère répondant : tourisme

Date : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue au Journal officiel du 13 mai 1998

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