Question au Gouvernement n° 830 :
lycées

11e Législature

Question de : M. Maurice Leroy
Loir-et-Cher (3e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance

Question posée en séance, et publiée le 21 octobre 1998

M. le président. La parole est à M. Maurice Leroy.
M. Maurice Leroy. Monsieur Allègre (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste)...
Plusieurs députés du groupe socialiste. Monsieur le ministre !
M. Maurice Leroy. ... vous êtes en charge de l'éducation nationale depuis seize mois.
Vous aviez annoncé devant la représentation nationale une rentrée «zéro défaut». On allait voir ce qu'on allait voir avec la méthode Jospin ! Et je me souviens encore des leçons assénées par Mme Royal à l'opposition en commission des affaires sociales.
Aujourd'hui, on voit ce qu'il en est: c'est une énorme pagaille et 500 000 lycéens vous ont mis un zéro pointé ! (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour la démocratie française-Alliance, du groupe du Rassemblement pour la République et du groupe Démocratie libérale et Indépendants.)
Au lieu de préparer les conditions d'une bonne rentrée scolaire, en seize mois vous avez décrédibilisé les enseignants, méprisé les partenaires sociaux. Et aujourd'hui, vous faites porter le chapeau à votre administration.
Monsieur le ministre de l'éducation nationale, quand allez-vous enfin vous occuper de votre ministère (Protestations sur les bancs du groupe socialiste) pour répondre aux vraies questions que vous posent les lycéens ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour la démocratie française-Alliance, du groupe du Rassemblement pour la République et du groupe Démocratie libérale et Indépendants.)
M. le président. La parole est à M. le ministre de l'éducation nationale.
M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie. Monsieur le député, depuis seize mois, je m'occupe de l'éducation nationale à plein temps. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste.) Je fais les réformes qui n'ont pas été faites avant moi. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et sur plusieurs bancs du groupe Radical, Citoyen et Vert. - Exclamations sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la République, du groupe de l'Union pour la démocratie française-Alliance et du groupe Démocratie libérale et Indépendants.) Je gère un ministère qui n'était pas géré. («Jospin !» sur plusieurs bancs du groupe du Rassemblement pour la République.) Je ne céderai pas à je ne sais quel...
M. Maurice Leroy. Mais aujourd'hui, les lycéens sont dans la rue !
M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie. Oui, ils sont dans la rue !
Monsieur le député, j'ai entrepris une réforme de fond de l'éducation nationale et des lycées, ce que l'on n'avait pas fait. Je la conduirai dans le respect des égalités républicaines, sans démagogie et sans faire comme mes prédécesseurs. Car pendant trop longtemps, on s'est bien gardé de s'interroger sur les défauts de base du système.
La déconcentration que j'ai engagée est à l'image de la décentralisation: la décentralisation, la droite en avait parlé, et c'est François Mitterrand qui l'a faite; la déconcentration, ce sont les socialistes qui la font ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et sur plusieurs bancs du groupe Radical, Citoyen et Vert. - Protestations sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la République, du groupe de l'Union pour la démocratie française-Alliance et du groupe Démocratie libérale et Indépendants.)

Données clés

Auteur : M. Maurice Leroy

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Enseignement secondaire

Ministère interrogé : éducation nationale, recherche et technologie

Ministère répondant : éducation nationale, recherche et technologie

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 21 octobre 1998

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