Question de : M. Jacques Barrot
Haute-Loire (1^re circonscription) - Union pour la démocratie française

M. Jacques Barrot demande à M. le ministre de l'agriculture et de la pêche quelles sont les dispositions envisagées dans le cadre des négociations agricoles européennes pour assurer l'avenir de l'agriculture de montagne. Il lui expose que la perspective d'une baisse du lait, même assortie d'une prime vache allaitante, ne saurait résoudre le problème de la moyenne montagne. Par ailleurs, les activités d'engraissement ne sont pas envisageables en raison de l'éloignement des zones céréalières. La nouvelle prime spéciale bovin mâle n'a donc pas d'intérêt pour les zones de montagne. Enfin, le marché du jeune veau de lait risque de se trouver perturbé par les interventions prévues sur le marché de la viande. En outre, il lui demande s'il peut apaiser les craintes de ceux qui redoutent que l'indemnité spéciale montagne soit progressivement gérée comme une aide agri-environnementale comme l'ont été certaines aides dont les modalités de gestion ont abouti à l'exclusion d'une partie importante d'exploitants. Pourtant, la présence d'exploitations agricoles en nombre suffisant, l'orientation des productions de montagne vers la qualité sont des chances à ne pas négliger pour l'avenir de l'espace français et européen. Il lui demande si le Gouvernement entend faire prévaloir les intérêts de la moyenne montagne française, qui redoute les effets pervers d'un plan européen ne prenant pas en compte les spécificités de ces régions de montagne dont l'élevage extensif orienté actuellement vers des produits de qualité devrait pourtant retenir l'intérêt de la Commission européenne.