Question de : M. François Cuillandre
Finistère (3^e circonscription) - Socialiste

M. François Cuillandre attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur le mouvement de grève lancé le 21 mars 2001 par les étudiants des départements de psychologie et de sociologie de l'université de Bretagne occidentale (UBO), qui s'est poursuivi pendant plusieurs semaines. Ce mouvement de protestation, soutenu par les enseignants, traduit un malaise dans ces deux départements, lié à un manque d'effectifs pédagogiques. Le département de psychologie avec neuf enseignants-chercheurs pour 955 étudiants, et une secrétaire, connaîtrait un des taux d'encadrement parmi les plus faibles en France. En sociologie, la situation n'est pas beaucoup plus favorable avec un taux d'encadrement de 0,54. Dans ces conditions, la rentrée 2001 s'annonce particulièrement difficile. Les enseignants s'inquiètent de la diminution de la qualité des formations dispensées dans de telles conditions. Il est d'ores et déjà certain que, si la situation actuelle ne s'améliore pas, tous les cours ne pourront être assurés à la prochaine rentrée. Les amphithéâtres et les salles de cours surchargés, le nombre réduit d'options et toutes les conséquences qui résultent de ce manque de moyens pédagogiques risquent à terme d'inciter les étudiants à se diriger vers d'autres universités. Face à cette situation, des mesures d'urgence ont été décidées localement. En particulier le conseil d'administration de l'UBO a voté le redéploiement de deux postes d'attaché temporaire d'enseignement et de recherche. Des transferts ont été décidés également au sein de l'UFR lettres. Cette politique d'affectation de postes au plan local connaît des limites évidentes qui tiennent aux besoins des autres départements de l'UBO. Les étudiants attendent maintenant des engagements au plan national sur les perspectives de création de nouveaux postes dans ces deux départements. Il lui demande donc, de bien vouloir lui préciser les décisions susceptibles d'être prises à ce sujet.