Question orale n° 173 :
A 6 et RN 6

11e Législature

Question de : M. Nicolas Dupont-Aignan
Essonne (8e circonscription) - Rassemblement pour la République

M. Nicolas Dupont-Aignan attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur le projet de liaison autoroute A 6 - route nationale 6 et de celui de la déviation de Villeneuve-Saint-Georges. Depuis plus de 20 ans maintenant, l'Etat projette la réalisation d'une autoroute urbaine, partant de l'A 6 à Chilly-Mazarin pour rejoindre la route nationale 6 à Montgeron. Cette voie se poursuivrait par la déviation de Villeneuve-Saint-Georges en direction de Boissy-Saint-Léger. Aujourd'hui, nul n'ignore les graves menaces que ferait poser la réalisation de cette infrastructure sur l'environnement et la qualité de vie des populations riveraines en particulier. Compte tenu des risques hydrologiques très importants et de l'impossibilité pour les poids lourds d'emprunter une voie souterraine en raison de la forte pente que représente la traversée de l'Yerres, une solution aérienne est toujours étudiée par les ingénieurs de la direction de l'équipement du Val-de-Marne pour la déviation de Villeneuve-Saint-Georges. Chacun a bien conscience qu'il faut rapidement faire « sauter » le bouchon de Villeneuve-Saint-Georges, véritable point noir de la circulation en Ile-de-France, mais, bien légitimement, les habitants des communes riveraines ne souhaitent pas que cela se fasse à n'importe quel prix. Pour la première fois, le 21 janvier dernier, tous les maires de sa circonscription, quelle que soit leur étiquette politique, ont participé à la réunion organisée, pour débattre avec les habitants de ces projets autoroutiers. Si des divergences persistent encore, tout le monde est aujourd'hui d'accord sur quelques idées simples et attend du ministère : premièrement, l'annonce que jamais l'Etat ne réalisera une autoroute urbaine, nouvelle tangentielle après l'A 86, dont la réalisation a déjà rendu impossible la vie de dizaines de milliers d'habitants ; deuxièmement, l'engagement, comme l'ont déjà réclamé le maire PS d'Athis-Mons et le député-maire RPR de Savigny-sur-Orge, de la levée des emprises fixées par l'Etat sur le tracé de la liaison A 6-RN 6 et la déviation de Villeneuve-Saint-Georges, qui font peser une lourde menace sur les habitants ; troisièmement, l'abandon des emprises nécessaires à l'élargissement de la RN 6 dans sa traversée à Montgeron ; enfin, une nouvelle étude sur les solutions alternatives qui permettraient de concilier les préoccupations légitimes des automobilistes et celles non moins légitimes des riverains. En effet, aujourd'hui, tout le monde s'accorde à dire qu'au lieu d'imaginer de grands projets, la solution raisonnable serait la création de deux ponts sur la Seine, l'un à hauteur de Villeneuve-Saint-Georges, l'autre à hauteur de Vigneux. Cette solution présente un triple avantage : celui de préserver l'environnement, celui de régler les problèmes de circulation qui se posent essentiellement quant à la traversée de la Seine ; celui d'être beaucoup moins coûteux que les projets actuellement à l'étude. Il lui demande de bien vouloir prendre des positions claires et de tenir compte enfin des préoccupations des habitants.

Données clés

Auteur : M. Nicolas Dupont-Aignan

Type de question : Question orale

Rubrique : Voirie

Ministère interrogé : équipement et transports

Ministère répondant : équipement et transports

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 4 février 1998

partager