physique nucléaire
Question de :
M. Germain Gengenwin
Bas-Rhin (5e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance
M. Germain Gengenwin attire l'attention de M. le ministre de la recherche à propos de l'avenir de l'accélérateur de particules Vivitron, installé à l'Institut de recherches subatomiques de Strasbourg. Cet équipement de recherche en physique qui est unique en France dans le domaine des faisceaux stables de basse énergie doit être prochainement mis au rebut par une décision récente de l'IN2P3 du CNRS, programmant l'arrêt de son exploitation pour la fin 2003. 350 chercheurs européens et internationaux viennent chaque année poursuivre leurs recherches en physique grâce à cet équipement qui a permis, depuis sa création, la communication de 172 publications scientifiques remarquées, dont les plus importantes sont considérées comme des premières mondiales dans cette discipline. Une réflexion au niveau européen a été engagée afin de construire un accélérateur de nouvelle génération et l'arrêt de Vivitron semble s'inscrire dans la perspective de l'installation de ce nouvel outil. Or, la mise en service du nouvel instrument ne sera possible qu'en 2006-2008 et le choix de Strasbourg comme site n'est pas officiellement assuré. L'arrêt total durant six années des travaux de recherche sur la basse énergie de l'IRES avec l'éclatement de son personnel dans d'autres programmes scientifiques, alors que Vivitron est opérationnel jusqu'en 2014, va faire perdre de manière irréversible à la France sa compétence de notoriété internationale. Par conséquent, il lui demande de bien vouloir prendre des mesures permettant non seulement que l'équipement de remplacement soit effectivement implanté à Strasbourg, mais aussi dans l'attente de la mise en place effective de cette construction, que l'activité du Vivitron soit maintenue.
Auteur : M. Germain Gengenwin
Type de question : Question orale
Rubrique : Recherche
Ministère interrogé : recherche
Ministère répondant : recherche
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 11 février 2002