CMPP
Question de :
M. Patrick Delnatte
Nord (9e circonscription) - Rassemblement pour la République
Alors que les enfants et les adolescents sont de plus en plus fréquemment confrontés à la violence et à la délinquance, M. Patrick Delnatte souhaite attirer l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur les difficultés auxquelles sont confrontés les centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP). Ces centres accueillent, en soins ambulatoires ou en cure, de très nombreux enfants en détresse psychologique. C'est ainsi que plus de 180 000 enfants sont suivis annuellement par des structures de proximité qui assurent, en collaboration avec l'éducation nationale, une mission essentielle d'intégration et de prévention. Or les moyens qui leur sont alloués par les directions départementales de l'action sanitaire et sociale (DDASS) sont très loin d'être suffisants pour suivre la forte augmentation des demandes, et c'est près de 600 postes nouveaux, particulièrement des postes de pédopsychiatres et de psychologues, qui devraient être créés. Entre 1985 et 1999, le nombre de jeunes accueillis a progressé de près de 44 % alors que les moyens n'ont augmenté que de 10 %. Il en résulte des délais d'attente beaucoup trop longs, 3 à 4 mois pour une première consultation, alors qu'il y a urgence à traiter et prévenir le malaise de ces enfants et adolescents. Cette situation est patente dans le secteur de Roubaix-Tourcoing, fortement marqué par le chômage et la présence importante d'une population d'origine étrangère, où la demande est très forte mais où les moyens ne suivent pas. Conscient de l'importance de la prévention dans ce domaine, il lui demande quels moyens elle compte dégager pour permettre aux centres médico-psycho-pédagogiques de mener à bien leurs missions.
Auteur : M. Patrick Delnatte
Type de question : Question orale
Rubrique : Institutions sociales et médico-sociales
Ministère interrogé : emploi et solidarité
Ministère répondant : emploi et solidarité
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 11 février 2002