infirmiers libéraux
Question de :
M. Didier Quentin
Charente-Maritime (5e circonscription) - Rassemblement pour la République
M. Didier Quentin appelle l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur les légitimes revendications des infirmiers. Depuis plusieurs semaines, les professions de santé manifestent leur colère, et en particulier les infirmiers, qui dénoncent le délabrement du système de soins. En effet, il semble souffrir d'une absence d'organisation de l'offre de soins qui engendre des disparités importantes d'accès aux soins infirmiers dans un certain nombre de départements, notamment dans les zones rurales, comme dans le canton de Saint-Agnant, en Charente-Maritime. Ces disparités sont accentuées par l'insuffisance du tarif des honoraires de soins et des frais de déplacement, dont le tarif des indemnités kilométriques est resté bloqué depuis dix-neuf ans. Dans ces conditions, il ne faut pas s'étonner que, dans les secteurs ruraux, les zones de montagne ou les villes moyennes, les infirmiers cessent leur activité, sans successeur. De surcroît, le problème de la succession d'un cabinet en soins infirmiers est accru notamment par le problème des infirmiers remplaçants. C'est ainsi que 6 000 remplaçants sont inconnus des caisses d'assurance maladie, car ils ne peuvent obtenir des feuilles spécifiques préidentiées à leur nom. Enfin, les infirmiers dénoncent l'absence de mise oeuvre de la convention nationale. C'est pourquoi il lui demande si elle entend apporter une réponse à la crise que traversent les infirmiers, et plus largement au désarroi des professions de santé.
Auteur : M. Didier Quentin
Type de question : Question orale
Rubrique : Professions de santé
Ministère interrogé : emploi et solidarité
Ministère répondant : emploi et solidarité
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 18 février 2002