Question de : Mme Cécile Helle
Vaucluse (1^re circonscription) - Socialiste

Mme Cécile Helle souhaite attirer l'attention de Mme le ministre délégué chargé de l'enseignement scolaire sur la situation préoccupante de l'école dans le département de Vaucluse. Quatre points seront successivement abordés pour étayer son propos. En premier lieu, le Vaucluse manque cruellement d'instituteurs titulaires remplaçants. Lorsqu'on rapporte leur nombre à la population scolaire de Vaucluse, il se positionne dans les derniers rangs, loin derrière la moyenne française. Cette situation entraîne de nombreuses tensions localement puisqu'il n'est pas rare que les congés maladie, même pour des maternités, ne soient pas remplacés ou seulement au bout de plusieurs semaines après redéploiement au niveau académique. En deuxième lieu, le Vaucluse accumule également des retards en matière d'enseignement spécialisé. Un tiers des enseignants affectés dans les classes d'intégration scolaire (CLIS), classes d'adaptation (CLAD) et sections d'enseignement spécialisé n'ont reçu aucune formation spécifique. Trois postes de psychologues scolaires sont restés vacants à la rentrée, plus de quinze départs à la retraite sont prévus en juin 1998 sans perspective de remplacement, faute de programme de formation. En troisième lieu, il convient d'évoquer le problème des décharges de directeurs d'école. Il a fallu en effet attendre la rentrée 1997 pour que les directeurs d'école à six classes soient enfin déchargés grâce à un redéploiement de postes d'instituteurs titulaires suppléants (ITR) (solution loin d'être satisfaisante au vu du premier problème souligné). Reste aujourd'hui à régler le cas des directeurs d'école à cinq classes. Enfin, se pose le problème des scolarisations des enfants de maternelle. Le Vaucluse a le triste privilège d'être parmi les départements où l'on a assisté ces dernières années à une régression générale de la scolarisation des enfants de moins de six ans et où le taux de scolarisation des enfants de deux ans est extrêmement faible : 13,8 %, quand la moyenne française est de 35 %. L'éducation de nos enfants étant une priorité, cette situation doit s'améliorer significativement dans les années à venir. Même si elle a bien conscience, comme tous les acteurs du système éducatif vauclusien, que tout ne peut être fait tout de suite, elle aimerait cependant connaître les mesures que Mme la ministre déléguée chargée de l'enseignement scolaire compte prendre dès la rentrée prochaine pour répondre à ces multiples retards.