PAC
Question de :
Mme Marie-Thérèse Boisseau
Ille-et-Vilaine (6e circonscription) - Union pour la démocratie française
Le comité scientifique directeur de l'Union européenne, réuni les 22 et 23 janvier dernier, a donné un avis favorable au principe de « régionalisation » de l'interdiction de l'utilisation des matériels présentant des risques spécifiés au regard des encéphalopathies spongiformes bovines. Mme Marie-Thérèse Boisseau attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les conséquences de cette mesure pour l'ensemble de la filière bovine de la région Bretagne. En effet, il sera désormais possible de déterminer au sein des Etats membres et des pays tiers le pays ou la zone géographique dits « sains » ou « à risques ». Les vingt cas d'ESB recensés en Bretagne sur un total de trente-deux identifiés sur le territoire français risquent de conduire à l'assimilation de cette région à une zone à risques alors même qu'elle a parfaitement su réagir et développer un contrôle sanitaire strict et exemplaire qui, aujourd'hui, garantit l'excellence de la viande bretonne. A l'heure où le Gouvernement britannique a décidé d'interdire la commercialisation de viande bovine non désossée et a mis en place un embargo sur les viandes européennes issues d'animaux sur lesquels n'ont pas été retirées un certain nombre de matières à risques, il est fort probable que la région Bretagne pâtisse sévèrement de mesures discriminatoires en partie pour des raisons mercantiles. Aussi elle lui demande d'exposer précisément sa position sur le principe de « régionalisation » et de lui indiquer également comment il entend gérer les disparités entre les bassins de production française. Par ailleurs, elle souhaite qu'il puisse lui donner des informations sur l'attitude qu'il a choisi d'adopter face aux décisions britanniques. Les professionnels de la filière bovine bretonne réclament des réponses claires afin de calmer leurs inquiétudes légitimes.
Auteur : Mme Marie-Thérèse Boisseau
Type de question : Question orale
Rubrique : Élevage
Ministère interrogé : agriculture et pêche
Ministère répondant : agriculture et pêche
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 25 février 1998