ETG-Chausson
Question de :
M. Jacques Brunhes
Hauts-de-Seine (1re circonscription) - Communiste
M. Jacques Brunhes appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la situation de l'entreprise ETG-Chausson de Gennevilliers. La direction de Renault, dont ETG-Chausson est filiale à 100 %, envisage, malgré tous ses engagements antérieurs, de délocaliser à Luton, en Grande-Bretagne, la production du futur véhicule utilitaire léger (W 83) remplaçant du Trafic actuellement produit à Gennevilliers, en fonction d'un accord conclu avec la General Motors. Cette décision conduira à la fermeture du site de Gennevilliers d'ici 3 à 5 ans, à la disparition de 1 100 emplois et à un nouvel affaiblissement du potentiel économique industriel de la région parisienne et de la commune, déjà fortement affectée par le chômage. Renault entend faire encore appel aux fonds publics, par le biais de départs en préretraites, pour préparer cette fermeture. L'entreprise ETG serait pourtant parfaitement en situation de prendre à sa charge la fabrication du « W 83 ». Elle pourrait également répondre à la demande grandissante de véhicules utilitaires spéciaux - tels le 4 4 - en réalisant le vcéhicule Express, toujours performant à l'export. Il serait donc paradoxal qu'un groupe dont l'Etat est encore actionnaire à 46 % se considère exonéré des priorités décidées par le Gouvernement en matière d'emplois et continue de solliciter des fonds publics pour supprimer des effectifs. Il lui demande donc comment le Gouvernement entend réagir concernant ETG-Chausson.
Auteur : M. Jacques Brunhes
Type de question : Question orale
Rubrique : Automobiles et cycles
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 1er avril 1998