Question orale n° 49 :
chaussures

11e Législature

Question de : M. Jean-Paul Dupré
Aude (3e circonscription) - Socialiste

Les incertitudes qui pèsent sur l'avenir de la société Myrys, spécialisée dans la fabrication de chaussures, dans la Haute-Vallée de l'Aude, conduisent M. Jean-Paul Dupré à évoquer la question du devenir de l'industrie textile des cuirs et peaux. Ce domaine d'activité de notre économie, naguère florissant, subit de plein fouet les effets désastreux des délocalisations. Ainsi, par exemple, la chaussure est le deuxième secteur touché par elles. Par voie de conséquence, sur un marché national de 330 millions de paires de chaussures, 250 millions sont importées ! Est-il besoin de rappeler que 10 millions de paires de chaussures importées, représentent la disparition de 2 500 emplois ! Les grandes firmes industrielles mettent à profit l'ouverture de l'espace mondial, pour transférer massivement les productions exigeant beaucoup de main-d'oeuvre vers des pays à bas salaires. Ces pays, que chacun connaît, sont devenus de vastes ateliers travaillant à façon pour des donneurs d'ordres étrangers à la recherche d'une main d'oeuvre à bon marché. Absence de législation sur le travail - on tolère même parfois le travail des enfants ! -, absence de protection sociale, sont le lot des travailleurs de ces pays, une situation qui nous interpelle et qui permet aux firmes nationales et internationales d'optimiser leurs profits. Il semble donc plus que jamais indispensable de prendre des mesures visant à contrôler, enrayer et inverser le mouvement de délocalisation. Il conviendrait, notamment dans le secteur particulièrement sensible du textile des cuirs et peaux, de favoriser le maintien d'unités de production nationales. Il demande donc à M. le secrétaire d'Etat à l'industrie quelles mesures incitatives il envisage de mettre en place.

Données clés

Auteur : M. Jean-Paul Dupré

Type de question : Question orale

Rubrique : Industrie

Ministère interrogé : industrie

Ministère répondant : industrie

Date : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue au Journal officiel du 26 novembre 1997

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