Question écrite n° 103880 :
Nouvelle-Zélande

12e Législature

Question de : M. Éric Raoult
Seine-Saint-Denis (12e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Éric Raoult attire l'attention de Mme la ministre déléguée au commerce extérieur sur l'état de nos relations commerciales avec la Nouvelle-Zélande. En effet, si nos relations ont pu être contrastées, voire tendues avec la Nouvelle-Zélande, durant les années quatre-vingt (affaire du Rainbow Warrior), ces relations se sont considérablement améliorées depuis une dizaine d'années, sous la présidence de Jacques Chirac. La France y est perçue avec une image très différente, comme vient de le montrer le sommet France-Océanie. Ces nouvelles relations doivent se traduire par une relance significative de nos échanges. C'est donc l'évolution du volume et de la balance de nos échanges commerciaux qu'il souhaiterait connaître entre la France et la Nouvelle-Zélande, durant la période 1995-2005.

Réponse publiée le 7 novembre 2006

Les échanges commerciaux entre la France et la Nouvelle-Zélande ont progressé de 325 MEUR en 1996 à 852 MEUR en 2005, soit une croissance moyenne annuelle de 11 % (à titre de comparaison, la croissance moyenne du commerce extérieur de la France s'est élevée à 5,9 % et la progression de nos échanges avec l'Australie à 8 %). En particulier, les exportations françaises vers la Nouvelle-Zélande ont progressé de 150 MEUR à 480 MEUR, alors que nos importations sont passées de 180 MEUR à 370 MEUR. De fait, notre balance commerciale est devenue excédentaire en 2003, son solde oscillant autour de 100 MEUR depuis cette date. Cette bonne performance s'explique notamment par la montée en puissance des livraisons aéronautiques. Les ventes de bateaux, avions, trains et motos (en l'espèce constituées essentiellement d'avions) se sont élevées à environ 200 MEUR par an de 2003 à 2005, conduisant à une hausse de 72 % des exportations en 2003, et permettant le retour à un excédent commercial. Toutefois, la livraison du dernier Airbus de cette série de commandes, en janvier 2006, a mis fin à ce mouvement : les exportations de la France vers la Nouvelle-Zélande ont enregistré une baisse de 25 % au cours des sept premiers mois 2006 (en glissement annuel). De fait, les biens d'équipement dominent nos ventes (61 % des exportations), devant les biens intermédiaires (20 %), alors que les biens de consommation assurent une fraction secondaire de nos échanges (8,5 %). En 2006, les ventes de l'industrie automobile, en forte croissance (+ 41 %), pourraient constituer notre 3e poste d'exportation. Symétriquement, nos importations sont majoritairement constituées de produits agroalimentaires, mais leur part a toutefois diminué depuis quelques mois (80 % du total en 2005, 71 % au 1er semestre 2006). Si le poids de la Nouvelle-Zélande dans nos échanges commerciaux reste faible (0,1 % des exportations et des importations françaises en 2005), la France était néanmoins son 7e fournisseur et son 17e client en 2005. Les échanges entre la France et la Nouvelle-Zélande pâtissent de désavantages difficiles à surmonter : - la Nouvelle-Zélande conserve des liens étroits avec la culture anglo-saxonne ; - le marché néo-zélandais, petit (4 millions de personnes) et éloigné, peine à attirer les petites et moyennes entreprises françaises, qui ont rarement les moyens de le prospecter : 75 % des entreprises françaises exportatrices à destination de la Nouvelle-Zélande sont des PME, contre 90 % en moyenne pour la totalité des exportations françaises. Un des axes de développement de nos échanges réside dans une approche régionale Australie-Nouvelle-Zélande pour minimiser l'appréhension des exportateurs potentiels face à un quotient [distance/taille du marché] trop élevé.

Données clés

Auteur : M. Éric Raoult

Type de question : Question écrite

Rubrique : Commerce extérieur

Ministère interrogé : commerce extérieur

Ministère répondant : commerce extérieur

Dates :
Question publiée le 12 septembre 2006
Réponse publiée le 7 novembre 2006

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