Question écrite n° 105211 :
investissements

12e Législature

Question de : M. Dino Cinieri
Loire (4e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Dino Cinieri demande à Mme la ministre déléguée au commerce extérieur de bien vouloir lui faire connaître les perspectives pour 2006 en matière d'investissements directs étrangers en France.

Réponse publiée le 5 décembre 2006

Pour ce qui est de l'année 2005, la France se classe comme la quatrième terre d'accueil des investissements mondiaux d'après le rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) publié le 16 octobre 2006 sur l'investissement dans le monde, soit le même rang qu'en 2004 mais avec un montant d'investissements directs étrangers (IDE) reçus beaucoup plus important : 51 Mds d'euros (91 Mds de dollars) contre 20 Mds d'euros (31 Mds de dollars) en 2004. Le Royaume-Uni a fait mieux en termes d'accueil des IDE (premier rang avec 165 Mds de dollars) mais cela est largement dû à une énorme opération de fusion-acquisition, l'opération Shell-Royal Dutch Petroleum (76 Mds de dollars). Les investissements directs étrangers entrant aux États-Unis ont baissé en 2005, à 99 Mds de dollars, ce qui leur permet tout de même de se situer à la deuxième place mondiale. Enfin, la Chine continue de monter en puissance : elle a accueilli 72 Mds de dollars d'IDE en 2005 (troisième place) et sans l'énorme opération Shell - Royal Dutch Petroleum, l'ensemble formé par la Chine et Hong Kong aurait constitué, avec 108 Mds de dollars, la première destination des IDE dans le monde, devant les États-Unis et le Royaume-Uni. En matière d'accueil des IDE le rapport de la CNUCED est positif sur la France. Il note que notre quatrième place s'explique par notre « croissance économique - plus élevée que celle de [nos] grands voisins - et une politique toujours plus pro-active pour attirer les investissements étrangers Sur l'année 2006, nous ne disposons que des huit premiers mois. Les statistiques d'IDE sont trop volatiles pour pouvoir commenter ces chiffres. Il suffit d'une grosse opération en plus ou en moins sur les quatre mois à venir pour infléchir de façon sensible les investissements directs étrangers. À ce stade, sur les huit premiers mois de l'année, les IDE se sont élevés à environ 45 Mds d'euros soit quasiment le même montant enregistré sur la période équivalente en 2005 (43 Mds) et beaucoup plus qu'en 2004 (29 Mds). Il y a donc plutôt des raisons de penser que les IDE en 2006 ne seront pas très différents de ceux reçus en 2005, ce qui constitue un très haut niveau au vu des IDE mondiaux. Il est en revanche trop tôt pour prévoir que les investissements directs étrangers seront en dessous ou au-dessus de la performance de 2005.

Données clés

Auteur : M. Dino Cinieri

Type de question : Question écrite

Rubrique : Entreprises

Ministère interrogé : commerce extérieur

Ministère répondant : commerce extérieur

Dates :
Question publiée le 26 septembre 2006
Réponse publiée le 5 décembre 2006

partager