contrôle
Question de :
M. Jacques Le Nay
Morbihan (6e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Jacques Le Nay appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur l'exonération des intérêts de retard en cas de redressements fiscaux lorsque la bonne foi du contribuable n'est pas mise en cause. Dans ce cas précis, il souhaiterait connaître son sentiment et s'il est dans ses intentions de mettre en application cette exonération.
Réponse publiée le 7 avril 2003
L'intérêt de retard a pour objet de réparer le préjudice financier subi par le Trésor du fait de l'encaissement tardif de sa créance. Il ne présente pas le caractère d'une sanction, comme l'a récemment rappelé le Conseil d'État (avis n° 239693 du 12 avril 2002, SA Financière Labeyrie). Il est de portée générale et s'applique indépendamment de la bonne ou de la mauvaise foi du contribuable. Cependant, les contribuables de bonne foi peuvent bénéficier de deux mesures de tempérament. La première mesure, prévue par l'article 1732 du code général des impôts, s'applique aux usagers qui, par une mention expresse portée sur leur déclaration ou qui y est jointe, attirent l'attention du service des impôts sur les motifs pour lesquels ils estiment qu'une somme n'est pas imposable ou est déductible. La seconde, prévue par l'article 1733 du code général des impôts, dispense de toute pénalité les contribuables dont l'insuffisance de déclaration n'excède pas un vingtième de la base imposable pour l'impôt sur le revenu et un dixième pour les droits d'enregistrement.
Auteur : M. Jacques Le Nay
Type de question : Question écrite
Rubrique : Impôt sur le revenu
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 27 janvier 2003
Réponse publiée le 7 avril 2003