Question écrite n° 107011 :
bouteilles en plastique

12e Législature

Question de : M. Éric Raoult
Seine-Saint-Denis (12e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Éric Raoult souhaite attirer l'attention de Mme la ministre de l'écologie et du développement durable sur l'expérience menée en Californie de récupération des bouteilles plastiques. En effet, pour relancer le recyclage des plastiques les autorités de Californie ont réinstauré les consignes pour les bouteilles plastiques. Ainsi, ces bouteilles plastiques sont consignées entre 5 et 8 cents qui sont perçus en plus dans la note des points de vente et peuvent être ensuite rétrocédés quand les bouteilles plastiques sont retournées. Ce retour aux consignes pourrait paraître suranné s'il n'était pas un moyen utile d'habituer le public au recyclage des matières premières. Cette méthode permet par ailleurs d'impliquer et d'associer les enfants dans une démarche d'éco-citoyenneté fort intéressante. Il lui demande donc son avis sur la mise en place à titre expérimental ou définitif de cette mesure.

Réponse publiée le 1er mai 2007

La ministre de l'écologie et du développement durable a pris connaissance, avec intérêt, des questions relatives à la mise en place d'une consigne sur les emballages de boisson. La consigne peut être mise en place à des fins de réutilisation des emballages (c'est généralement le cas des bouteilles en verre consignées). Elle peut aussi être envisagée simplement afin d'assurer le retour quasi systématique des emballages et ainsi un meilleur taux de recyclage des déchets d'emballage. La consigne en vue d'une réutilisation des emballages est bien adaptée lorsque les circuits de distribution sont courts, comme dans le cas de l'approvisionnement des cafés, hôtels et restaurants, pour lesquels un tel dispositif fonctionne d'ores et déjà. En revanche le bilan écologique est moins favorable lorsque les transports sont importants, comme c'est le cas très généralement pour la distribution aux particuliers. Par ailleurs, instaurer une consigne dans le seul but d'assurer le retour des emballages représente une contrainte lourde et peut constituer, dans certains cas, une entrave à la mise en place du marché unique comme l'a jugé récemment la Cour de justice des Communautés européennes à l'occasion d'un contentieux entre la Commission européenne et la république fédérale d'Allemagne. Il est cependant à noter que le décret n° 92-377 du 1er avril 1992 permet aux personnes mettant sur le marché des produits dans des emballages consignés, de ne pas acquitter la contribution financière au dispositif de soutien à la valorisation des déchets d'emballage. Il n'est cependant pas prévu de mettre en place des mesures plus incitatives pour les raisons évoquées ci-dessus.

Données clés

Auteur : M. Éric Raoult

Type de question : Question écrite

Rubrique : Déchets, pollution et nuisances

Ministère interrogé : écologie

Ministère répondant : écologie

Dates :
Question publiée le 17 octobre 2006
Réponse publiée le 1er mai 2007

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