Question écrite n° 107249 :
maintien

12e Législature

Question de : M. Éric Raoult
Seine-Saint-Denis (12e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Éric Raoult attire l'attention de M. le ministre délégué à l'industrie sur les échanges de correspondances entre collectivités locales. En effet, si les PTT ont accepté dans le passé, une franchise postale, pour les maires qui échangeaient des correspondances avec leurs homologues d'autres communes, cette opportunité a été supprimée, voici plusieurs années. Or, les frais d'acheminement de courrier coûtent de plus en plus cher aux villes. Il conviendrait donc de faire étudier par La Poste une tarification exceptionnelle à bas prix, pour ces envois de mairies à mairies. Il lui demande donc de bien vouloir lui indiquer s'il compte faire étudier cette proposition par la direction générale de La Poste.

Réponse publiée le 19 décembre 2006

Depuis le 1er janvier 1996, toutes les administrations paient l'affranchissement de leur courrier sur la base des tarifs en vigueur, comme tout usager du service postal, sauf dans les cas limitativement prévus par l'article D. 73 du code des postes et des communications électroniques (correspondances ordinaires reçues par le Président de la République et correspondances pour lesquelles des traités ou des lois prévoient ce régime). En effet, la loi du 2 juillet 1990 portant réforme du statut de La Poste a supprimé la « franchise postale » qui permettait aux administrations d'affranchir leur courrier selon un tarif conventionnel pris en charge par l'État, en posant le principe d'une juste rémunération des prestations de service public assurées par La Poste (art. 8). Son cahier des charges a ainsi prévu que les prestations fournies par La Poste à l'État, comme à tout autre client, devaient être rémunérées sur la base des tarifs postaux (art. 38). Une période transitoire était toutefois aménagée jusqu'au 31 décembre 1995. Sur un marché du courrier régulé, La Poste doit orienter ses tarifs sur les coûts et ne peut donc pas proposer une grille tarifaire minimale pour les envois de courrier entre mairies. En effet, cette mesure violerait le principe de juste rémunération des prestations et celui de la fixation des tarifs selon des règles objectives et non discriminatoires (art. L. 2-1 du code des postes et communications électroniques). L'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) veille scrupuleusement au respect de ces principes.

Données clés

Auteur : M. Éric Raoult

Type de question : Question écrite

Rubrique : Postes

Ministère interrogé : industrie

Ministère répondant : industrie

Dates :
Question publiée le 17 octobre 2006
Réponse publiée le 19 décembre 2006

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