Réponse publiée le 9 janvier 2007

L'état statistique 4001 recense tous les crimes et délits constatés par les forces de l'ordre (hors infractions au code de la route) selon des méthodes et des critères d'enregistrement identiques depuis 1995. La nomenclature ne dispose pas d'index spécifiquement dédié aux violences perpétrées contre les personnes âgées. Toutefois, pour disposer de tendances générales relatives à ces actes afin d'orienter l'activité des services, il est procédé annuellement à une collecte d'information. Dans ce cadre, sont entendues par « personnes âgées » celles dont l'âge est supérieur à soixante ans. Sur l'ensemble du département de la Marne, en zone police d'État, les faits d'agression de personnes âgées évoluent chaque année, depuis dix ans, selon une courbe en dents de scie. Néanmoins, le nombre total de faits a sensiblement diminué (- 27,74 %). Il en est de même pour la circonscription de sécurité publique (CSP) de Reims (- 33,59 %). Toutefois, la part des agressions à domicile augmente. Les délinquants d'appropriation profitent de la vulnérabilité ou de l'isolement de leurs victimes, notamment pour s'introduire dans leur domicile, y dérober des valeurs, voire commettre à leur encontre des violences à des fins crapuleuses. Les enquêtes diligentées dans ce type d'affaires se révèlent toujours très complexes en raison de la mobilité des auteurs et de la fragilité du témoignage des victimes, liée le plus souvent à leur âge. L'Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI), créé au sein de la gendarmerie nationale depuis le 20 juin 2004, effectue, sur l'ensemble du territoire national, les rapprochements nécessaires entre ces différentes investigations. Cet office est systématiquement rendu destinataire des faits relatifs aux agressions de personnes âgées, tels que les vols par ruse avec ou sans usage de fausse qualité, qu'elles soient commises en zone police ou en zone gendarmerie.