médecine
Question de :
M. Jean-Claude Perez
Aude (1re circonscription) - Socialiste
M. Jean-Claude Perez appelle l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur les effets préventifs du vin à l'égard de différents cancers et de la maladie d'Alzheimer. En effet, de récents travaux de recherche médicale ont démontré que plusieurs substances contenues dans le vin (resvératrol, myricatine, morine, quercétine, kaempférol, catéchine, épicatéchine) exercent un effet préventif à l'égard de différents cancers, ainsi que de la maladie d'Alzheimer. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer s'il était informé de ces recherches et, dans l'affirmative, les dispositions qu'il entend prendre pour tenir compte de ces découvertes et en informer les autorités sanitaires.
Réponse publiée le 6 mars 2007
Alors que les effets négatifs de la consommation excessive d'alcool sont maintenant bien connus et ne font pas l'objet de controverses, les effets liés à une consommation dite « modérée » sont discutés. Des travaux et études ont abouti à l'hypothèse d'effets bénéfiques sur les maladies cardio-vasculaires et neuro-dégénératives, en particulier. Dans ce contexte, le ministère de la santé a fait réaliser une « méta-analyse de la littérature sur les effets bénéfiques pour la santé de la consommation d'alcool », afin de connaître la réalité de ces affirmations. Remis fin mars 2006 à la direction générale de la santé, ce travail se heurte à l'absence de mesure des effets confondants (niveau socio-économique, contexte culturel, régime alimentaire global, mode de vie,...) qui ne sont jamais mis en avant dans les études. De plus, la comparaison des travaux existants confirme la difficulté de conclure sur cette relation entre alcool et effets bénéfiques pour la santé et la nécessité de réaliser des études complémentaires beaucoup plus approfondies. En revanche, l'expertise collective publiée par l'INSERM en 2001 a confirmé qu'au-delà de deux verres en moyenne par jour pour les femmes et trois verres pour les hommes, les risques de cancers, maladies cardio-vasculaires, de cirrhoses du foie, de maladies du système nerveux et de troubles psychiques augmentent. Ainsi au regard de l'ensemble des données existantes, il convient de retenir que, bien que la consommation d'alcool en France diminue régulièrement depuis quarante ans, ce produit reste un déterminant majeur de santé publique, à cause de l'importance de ses effets sanitaires et sociaux.
Auteur : M. Jean-Claude Perez
Type de question : Question écrite
Rubrique : Recherche
Ministère interrogé : santé et solidarités
Ministère répondant : santé et solidarités
Dates :
Question publiée le 24 octobre 2006
Réponse publiée le 6 mars 2007